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6 Déc 2016 | Profession
 

seita-sandouvilleOn n’avait pas encore parlé d’eux. Les 89 salariés de l’usine de traitement de tabacs de Seita à Sandouville, sur la zone industrialo-portuaire du Havre, s’inquiètent. Après l’annonce d’un vaste plan de restructuration prévoyant la fermeture en 2017 des sites de Riom et de Fleury-les-Aubrais, ainsi que la réduction de ses effectifs du siège à Paris (voir Lmdt du 30 novembre).

Au Havre, huit postes seront supprimés mais sans conséquence immédiate : comme cinq autres, ils n’étaient pas pourvus depuis quatre ans.

•• Néanmoins, pour Cédric Duval, délégué CGT, syndicat majoritaire à Sandouville, « ce n’est pas justifié pour une entreprise qui fait du profit ». « Cette boîte à casse ferme un site tous les deux ans avec un principe : tout pour le profit », dénonce-t-il dans la presse régionale.

•• Le site de Sandouville assure une fonction stratégique, le traitement des tabacs sur ses lignes : humidification, battage, hachage, mélange, séchage. Il dispose aussi d’une plateforme logistique d’import/export et d’une unité d’expansion du tabac. Avec une capacité de stockage de 60 000 tonnes, l’usine traite près de 36 000 tonnes de feuilles de tabac qui donnent 15 000 tonnes de produits finis.

Arrivant par le port du Havre, les feuilles – de Chine, Liban, France, Espagne, Tanzanie, Brésil – sont ensuite expédiées vers les européennes du groupe Imperial Tobacco (9 usines si l’on compte Riom) et vers l’Afrique.

•• Sandouville restera, en 2017, l’un des deux sites du groupe en France. Avec la petite usine de fabrication de Furiani près de Bastia, en Corse : la Macotab qui compte une trentaine de salariés.