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29 Juil 2015 | Observatoire
 

Roselyne BachelotIl est curieux de constater comment derrière les grands sentiments peuvent apparaître les petits intérêts. Mais ce doit être par hasard, 

Co-animatrice de l’émission « Le Grand 8 » sur D8, l’ancienne ministre de la Santé prend la plume pour Nice Matin, le week-end, dans une rubrique « Le regard de Roselyne Bachelot sur l’actualité ».

Ce qui l’a marqué, la semaine dernière, au niveau national ? Les agriculteurs, de sorte à égratigner Stéphane Le Foll … et « la conférence ministérielle internationale de lutte contre le tabagisme » (voir Lmdt du 21 juillet) pour soutenir, au contraire, Marisol Touraine et enfiler les formules faciles … à la Roselyne Bachelot. Extrait :

« Après le mauvais coup fomenté dans la loi Macron en affadissant la loi Evin, il lui fallait reprendre les rênes avec la promotion du paquet neutre. A cette occasion, on peut une fois de plus constater avec stupéfaction et indignation la puissance du lobby du tabac. Sans aucune honte, les cigarettiers, poussant devant eux buralistes et élus ruraux, ont indiqué que cette mesure coûterait 2 milliards d’euros à la Sécurité sociale. Comme si ces gens-là se souciaient de santé publique et d’équilibre des comptes sociaux !

« Quand on sait que les dépenses de soins entraînées par le tabagisme sont chiffrées à 80 milliards d’euros, ceux qu’on appelle les Big Tobacco sont invités à un minimum de décence.

« Lisez à ce sujet l’excellent livre de Marc Lomazzi , paru chez Flammarion : « Comment la mafia du tabac nous manipule ». Vous verrez que cette mafia ne recule devant rien et vous regarderez avec compassion les ministres de la santé qui tentent, contre Bercy et certains parlementaires, de résister à l’enfumage de l’industrie de la mort ».

Du pur Roselyne dans son registre anti-tabac. Mais on aura remarqué qu’elle met en avant le récent livre de Marc Lomazzi (voir Lmdt des 6, 8 et 12 mai) citant le nom de l’éditeur.

Il se trouve que les trois livres signés par Roseline Bachelot (« À feu et à sang » en 2012 ; « Verdi amoureux » en 2013 ; « La petite fille de la Vème », ce printemps) viennent du même éditeur, Flammarion. Mais ce doit être par hasard.