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30 Août 2017 | Profession
 

Une quarantaine de salariés de la Seita s’est réunie en assemblée générale, ce mardi 29 août, à Riom, l’objectif étant « de créer une association pour la conservation de la filière tabacole française » : une Scop (société coopérative et participative) des tabacs de Riom (voir Lmdt des 18, 12 et 5 juillet).

•• « Pour nous, c’est un nouveau départ et un espoir de continuer notre travail. On se lance dans une nouvelle bataille pour garder nos emplois » a expliqué Ludovic Gotiaux (salarié depuis 27 ans et délégué CGT du personnel du site) à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, « on sait qu’au 30 septembre, les postes seront supprimés. On n’attend plus rien de personne, tout repose sur nous aujourd’hui. Notre grand patron a dit qu’il acceptait de nous louer une partie des bâtiments et des machines, aujourd’hui, on attend qu’il tienne parole ».

•• « C’est un grand évènement pour l’industrie sur notre bassin riomois. C’est important que des élus soient aux côtés des salariés pour accompagner ce projet. L’annonce de la délocalisation a été une catastrophe, c’est un choix boursier et une délocalisation de plus. La détermination des salariés doit être soutenue », a souligné Boris Bouchet, conseiller municipal de Riom.

•• Le projet initial visant à sauver 180 emplois a été revu à la baisse, Imperial Tabacco ayant refusé de leur céder une partie de l’activité en sous-traitance. L’objectif actuel de la Scop est de relancer l’activité avec, pour commencer, une quarantaine d’emplois.

Les salariés souhaitent également élargir la palette d’activités : « le tabac ne sert pas qu’à fumer, il sert aussi à faire des textiles, du pétrole, des biomatériaux, des produits innovants et alternatifs » a déclaré Stéphane Allègre, président de l’Association pour la conservation de la filière tabacole française, « nous voulons aussi trouver de nouveaux filons ».