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9 Oct 2016 | Profession
 

Proces Bengler rapt buraliste

Le procès des frères Bengler – pour trafic de drogue et kidnapping d’un buraliste marseillais (voir Lmdt du 29 septembre) – était consacré, ce vendredi 7 octobre, aux conversations téléphoniques entre un des ravisseurs et le frère de l’otage (Icham). Négociations tendues relatées dans La Provence de ce samedi 8 octobre. Hallucinant. 

Les ravisseurs avaient utilisé un arsenal impressionnant, ce 8 décembre 2010, pour enlever Mohamed, le buraliste : cagoule sur la tête, plusieurs coups en pleine face … scie et tronçonneuse en vue pour donner une petite idée de la suite, si la rançon d’un million d’euros n’était pas versée en temps et en heure. Icham Kacemi, le frère de l’otage, a vite compris que la vie de Mohamed allait dépendre de la façon dont il allait mener les tractations. Il va être étroitement conseillé par un négociateur de la police.

•• Les négociations débutent dès le lendemain, le 9 décembre. Icham cherche à laisser le temps aux policiers de localiser l’appel, en proposant d’aller « au bled », chercher les sous, puis à Barcelone, pour prendre de la marchandise. « Et combien tu crois que je vais attendre, là ? », s’impatiente le ravisseur. « Lundi ou mardi, en principe », rétorque Icham. « Ah, fais quelque chose pour ce week-end, le presse son interlocuteur. Tu crois que je vais garder ton frère jusqu’à lundi ? (…) Si tu tardes trop, moi, je vais régler vite cette affaire et c’est bon. Tu crois qu’on est des gamins ?  Je vais attendre combien de temps ? Lundi, tu vas me niquer. Sur ma mère, je vais te le découper, voilà, tu veux t’amuser comme ça, on va s’amuser. Tu vas comprendre, tu verras ». Icham parvient à le convaincre, finalement.

•• Le 12 décembre, nouvel échange téléphonique. Icham exige d’entendre la voix de son frère. « Bon, je te l’amène et tu parles avec lui et après je ne veux plus rien comprendre. Dernier délai, mardi ». Le lendemain, les deux frères peuvent échanger quelques phrases.

•• Pour être certains de ne pas être localisés, les ravisseurs avaient mis leur otage dans une voiture et parcouraient des kilomètres. Derrière, la BRI, qui leur filait le train dans le cadre d’une affaire de trafic de stups, ne savait pas que Mohamed Kacemi, le buraliste, était à l’intérieur …

À suivre. Le procès reprend ce lundi.