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6 Nov 2016 | Profession
 

Congres EckertDans son édition datée du 5/6 novembre, le quotidien revient sur les mesures présentées par Christian Eckert et Pascal Montredon lors du congrès des buralistes, vendredi dernier (voir Lmdt du 4 novembre).

Extraits.

•• À quelques mois de l’élection présidentielle, il s’agit d’un cadeau aux buralistes, une corporation présumée influente par le pouvoir politique, car au contact de dizaines de millions (sic) de fumeurs-électeurs.

« Cette hausse est près du triple du contrat en cours » avec les buralistes, relève Christian Eckert pour mieux souligner l’ampleur du geste gouvernemental.

•• Les industriels craignent que la hausse de la rémunération des buralistes, qui augmente régulièrement depuis 2006 (6 % à l’époque / voir Lmdt du 5 novembre), se fasse, une fois encore, au détriment de la leur, qui correspond aujourd’hui à 11 % du prix du paquet de cigarettes. « Le gouvernement empile les taxes : une très forte hausse des taxes sur le tabac à rouler (+ 15 %), une taxe sur les distributeurs et les fabricants de tabac (voir Lmdt des 23 septembre, 28 octobre et 3 novembre), et maintenant une hausse de plus de 15 % de la rémunération des buralistes » souligne Benoit Bas, directeur des relations extérieures de Japan Tobacco International (JTI) France. « Toutes seront inévitablement répercutées dans les prix de vente au détail et seront, in fine, payées par le consommateur ».

•• Certains proches du dossier estiment que ce cadeau pourrait être financé par une baisse de la rémunération de l’État (80 % du prix du paquet) qui se rattraperait avec la taxe sur les distributeurs. Le hic ? Cette taxe, censée rapporter 130 millions d’euros par an, était destinée à financer un fonds de prévention du tabac.

« La hausse de la remise des buralistes impactera en revanche la marge des fabricants, importante. Ces derniers pourront décider de préserver leur marge en répercutant cette hausse sur les prix de leurs produits, qu’ils déterminent librement. L’État n’intervient pas dans ce domaine ».

Ce contrat couvrant la période 2017- 2021 « matérialisera le pacte de confiance conclu entre l’État et la profession, qui s’engage à faire évoluer son offre de produits et de services dans le cadre de points de vente mieux normés » assure le ministre.