Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
19 Avr 2018 | Profession
 

L’affaire est reprise par les médias, gonfle sur les réseaux sociaux et peut déboucher sur une polémique aussi stérile que disproportionnée. 

Rappelons que les buralistes reçoivent 10 millions de clients : la vraie vie, avec toutes ses difficultés, telle qu’elle est. Et que les incidents, incompréhensions et autres disputes sont très minimes dans un réseau de 24 500 points de vente.

Mais revenons aux faits, rapportés par les médias. Tout part d’une plainte pour « discrimination en raison de la religion » déposée contre une buraliste d’Albi. Et confirmée par le procureur de la République d’Albi à l’hebdomadaire tarnais Le Journal d’Ici.

•• D’après ce dernier, les faits remontent au 13 avril dernier. « Une dame entre dans le bureau de tabac pour retirer un colis. La buraliste lui demande d’enlever son voile pour contrôler son identité. La dame lui répond qu’elle n’est pas voilée intégralement. Néanmoins, elle accepte d’enlever son voile à l’écart, à l’abri des regards masculins. La buraliste refuse » explique une source proche de l’enquête, selon le journal local.

Et Le Parisien reprend :  la cliente en question a fini par donner une procuration a l’un des clients du tabac-presse à qui la buraliste a accepté de remettre le colis.

•• Cette version est confirmée par la plaignante – plainte pour discrimination – sur sa page Facebook. Le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF) affirmant au Parisien s’être porté partie civile.

•• « Une enquête est donc en cours et devrait connaître des développements dans les jours prochains » a précisé le procureur d’Albi à La Dépêche du Midi qui confirme « le renvoi de trois affaires similaires devant le tribunal correctionnel d’Albi, le 24 mai prochain ».

•• « Choquée, outrée que cette affaire prenne de telles proportions pour une simple question de sécurité », la buraliste affirme à La Dépêche du Midi « avoir toujours respecté la loi ». Elle a pris un avocat et « attend patiemment » de s’expliquer devant la justice.

À l’entrée de son magasin, elle a publié une affichette où elle invoque la circulaire du 2 mars 2011 sur « la dissimulation du visage dans l’espace public ».

•• De son côté, la société Pickup a expliqué sur son compte Twitter, le 16 avril : « il ne s’agit en rien d’une exigence de notre part : nous demandons aux relais de vérifier la cohérence entre le nom du destinataire, la pièce d’identité présentée et la personne qui se présente pour retirer un colis … Bien, évidemment, un voile ou un turban ne fait pas obstacle à ce contrôle. 

« Nous avons déjà demandé à ce relais de ne pas exiger des clients venant retirer un colis Pickup qu’ils ôtent leur voile ou turban, un nouveau rappel va être fait dans ce sens ».