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3 Mar 2017 | Observatoire
 

Selon Christophe Parliese (journaliste aux Échos), la Cour des comptes (voir Lmdt du 20 octobre 2016) et le rapport Juanico-Myard (voir Lmdt du 9 février) auraient raison de mettre un coup de pied dans la fourmilière de la politique des jeux d’argent, qui vit dans le statu quo depuis la loi de mai 2010 ouvrant à la concurrence les paris hippiques et sportifs sur Internet.

• L’enjeu est énorme : 5 milliards d’euros de recettes fiscales par an, des millions de joueurs et des milliards d’euros de mises, des questions de sécurité et de santé publique (addictions), la protection des mineurs. Et le secteur des jeux est en pleine « effervescence numérique et sujet à la convergence des mondes réel et virtuel … en témoigne l’annonce de la Française des Jeux de sa diversification dans l’e-sport » (voir Lmdt du 22 février).

• La photo de famille des jeux d’argent « rassemble, en parallèle mais aussi en interaction, les casinos, le PMU et la française des Jeux – l’un et l’autre ayant conservé leur activité de monopole quant à l’activité exercée par le biais de leur réseau (dit « en dur ») de proximité – et, enfin, les opérateurs agréés de paris hippiques ou sportifs sur Internet et de poker en ligne, auxquels appartiennent naturellement … le PMU et la FDJ ».

• Les acteurs des secteurs sont soumis à des fiscalités et des régulations très différentes, souligne Christophe Parliese : « la fiscalité mal calibrée plombe le modèle économique des opérateurs et affecte in fine l’existence d’une offre légale attractive. En clair, une fiscalité à contre-emploi de l’objectif d’une loi visant à endiguer le jeu illégal ».

• Le problème est accru pour le monde des courses, « d’autant plus fragilisé que le PMU, sa source de financement, est confronté au déclin du pari hippique ». Un rapport de 2012 « Augureau » a été mis au placard et le dossier ressorti en janvier 2017 avec l’annonce d’une réunion en mars visant à réfléchir à une stratégie commune pour relancer l’économie de la filière équine.

• « Là aussi, l’indispensable réforme de la régulation des jeux d’argent sera léguée à la prochaine majorité ».

Les buralistes qui croisent de plus en plus des candidats déclarés et potentiels aux élections législatives pourront leur en toucher un mot. Notamment par rapport à la problématique grandissante de l’identification des joueurs (voir Lmdt du 21 février).