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3 Déc 2020 | Profession
 

En cette phase de déconfinement partiel, poursuite de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 30 et 28 novembre).

•• L’auberge-bar-tabac-presse de Marcilly-le-Hayer (716 habitants, 20 kilomètres de Nogent-sur-Seine) avait réalisé un chiffre d’affaires plus important qu’à l’accoutumée lors du premier confinement : « pour le tabac, il a augmenté de 30 à 40 % » assure le patron qui a repris en 2015.

Les chambres locatives qu’il propose n’étaient et ne sont toujours pas fermées : « on a eu une baisse de fréquentation de 50 %. Pour ce deuxième confinement, c’est 30 % en moins que d’habitude sur la même période », précise sa femme, « on reçoit des personnes qui ont besoin de chambres à titre professionnel. Mais on ne leur propose pas de repas puisque notre restaurant est fermé. »

« Une affaire comme la nôtre est viable grâce à la multiplication des services. Sans bar, sans restaurant, et avec un taux de remplissage des lits très faible, ce n’est pas rentable. Le tabac reste ouvert mais on ne peut pas vivre que de ça … » (L’Est Éclair).

•• Ce patron de bar-tabac dans un centre commercial de Quimper est inquiet mais refuse de baisser les bras. Il a ainsi salué l’initiative d’un pub voisin qui a prévu, cette semaine, d’ouvrir symboliquement afin de servir un café aux passants.

« L’activité du bar a été réduite de 80 à 90 %. Elle ne se résume plus qu’à quelque cafés ou boissons à emporter. Le manque à gagner est important et pour une entreprise comme la nôtre, ce n’est pas la vente de la presse, du tabac ou des jeux qui permet de couvrir les factures mais le bar. Aujourd’hui, nos établissements sont des collecteurs de l’État parce qu’on vend des timbres fiscaux, du tabac … Mais tout cela ne représente que des petites commissions. Celles-ci ne permettent pas de vivre. Avant le Covid-19, c’était déjà dur mais là, on ne voit pas le bout. »

« On entend à la télévision que l’État va accorder des aides aux gérants de bars et de restaurants. Mais leur obtention n’est pas automatique. Pour les demander, nous passons par notre expert-comptable pour éviter de cocher la mauvaise case et commettre une erreur. Il n’est pas forcément facile de s’y retrouver dans une nomenclature de 110 pages. En attendant que ces aides arrivent, nous devons avancer tous les frais, payer nos fournisseurs. Pour le premier confinement, nous avons perçu 3 000 euros d’aide, versée en deux fois. Cela ne suffit même pas à payer le loyer. De toute façon, ce n’est pas dans notre culture de vivre de ces aides. »

« Nos clients aussi nous donnent de leur force. Dans cette période, certaines personnes qui habitent dans 30 ou 40 mètres carrés viennent nous voir une ou plusieurs fois par jour car elles sont en plein désarroi. Pour tout cela, nous ne pouvons pas baisser les bras » (Côté Quimper).