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14 Nov 2020 | Profession
 

Circonstance sanitaire oblige, reprise de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 12 et 13 novembre).

•• Situé non loin du centre-ville de Cherbourg (Manche), un bar-tabac s’est transformé avec le reconfinement en méga point-relais.

Et avec la fermeture d’ autres commerces qui faisaient également office de point-relais, son activité colis a augmenté de 30 %, ce qui lui permet de compenser la fermeture du bar. Conséquence, son point de vente ne désemplit pas de cartons.

« Les gens déposent comme ils l’auraient fait à la Poste, 80 % ce sont des particuliers » constate- t-il.  « J’ai la chance de rester ouvert, on fait un lien avec la population : du tabac, de la presse, du café à emporter » et des colis (France Bleu).

•• Cadeaux, jouets, livres, … un coup de fil et cette buraliste de Carrouges (678 habitants, 27 kilomètres d’Alençon) prépare un joli paquet. Ne reste plus qu’à passer retirer sa commande et régler bien sûr.

Pour limiter le nombre de personnes dans son tabac-presse, elle a mis en place un système de vente à distance via sa page Facebook : des réservations par téléphone ou sur sa page où tout est détaillé (photos, prix, descriptifs). Elle propose même de livrer à domicile (L’Orne Hebdo).

•• Plus qu’un bar-tabac, c’est un lieu de rendez-vous pour les habitants du village de Bellebrune (369 habitants, à 14 kilomètres de Boulogne-sur-Mer) et des alentours.

Le buraliste a repris l’établissement de sa grand-mère en 2016 et il s’est développé pour attirer une plus large clientèle : presse, jeux, pain, et bientôt point relais pour les colis. « C’est un lieu qui crée des liens, tout le monde se connaît ici », estime le jeune patron.

Mais la situation sanitaire l’affecte, comme d’autres : « c’est un commerce de village, les clients restent parfois plusieurs heures à boire du café et discuter de l’actualité. Aujourd’hui, les habitués viennent et repartent directement » déplore-t-il. Mais il y a quand même du passage : « on ne peut plus aller en Belgique, donc tout le monde achète son tabac en France  » (La Voix du Nord).

•• Petit moral des buralistes à Rodez ce vendredi 13 novembre … traditionnellement jour de flux avec les joueurs.

« Ce vendredi 13 ne fera rien du tout. Je l’ai déjà senti ce mercredi 11 novembre. D’habitude, nous accueillons beaucoup plus de monde. Je pense que les gens ont fait du stock en ce qui concerne les cigarettes. Les frontières sont ouvertes et l’annonce de la hausse des tarifs avait été faite avant le confinement ! », explique le patron d’un tabac-presse.

« Je suis sûre que les gens ont d’autres chats à fouetter qu’à penser aux jeux de grattage et de loterie », renchérit une consœur. « Quand je vois qu’il n’y a plus de commerçants ouverts en centre-ville et que les gens travaillent chez eux, je me dis qu’on n’aura pas grand monde » ajoute-t-elle.