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2 Août 2018 | Trafic
 

Cela ne va étonner personne mais le chiffre amène à réfléchir. Surtout à un moment où l’Union européenne procède à une nouvelle consultation sur la fiscalité tabac.

Parmi les éléments notables que l’on peut tirer de la dernière édition du rapport KPMG (voir Lmdt du 31 juillet), il y a le chiffre, en 2017, correspondant strictement à des produits de contrebande et de contrefaçon : soit 8,7 % de la consommation totale sur tous les pays de l’Union européenne (plus la Suisse et la Norvège). C’est à dire : 44,7 milliards de cigarettes.

Ce chiffre est en baisse de 7,4 % par rapport à 2016, certes, mais il correspond toujours à un niveau pour le moins anormal : KPMG estime que cela représente la bagatelle de 10 milliards d’euros de pertes fiscales, au total, sur tous les pays observés.

•• Autre point notable : le poids de la contrefaçon dans ce segment « contrebande et contrefaçon » : 9,2 %, soit 4 milliards de cigarettes. Avec une augmentation de 8,6 % depuis 2016.

•• Ce sont le Royaume-Uni et l’Irlande qui présentent le plus fort taux de contrebande et contrefaçon : avec, respectivement, 18 et 20 % de la consommation sur ces marchés.

•• La France en est à 13,1 %.

Rappelons que le taux de marché parallèle en France (soit tout ce qui ne vient pas des buralistes) correspond à ces 13,1 % de contrebande et contrefaçon plus 11,5 % d’achats frontaliers : soit 24,6 % pour 2017.