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17 Mai 2019 | Profession
 

« Trop beau pour que ça dure. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour nous, mais tant pis. C’est comme ça » commente, dans La Dépêche du Midi, Christophe Pujol, buraliste à Pamiers, à l’annonce de la réouverture de la RN22 menant au Pas de la Case (voir Lmdt du 16 mai).

« La fermeture de cette route a eu des répercussions très positives dans mon commerce pour la vente du tabac. J’ai enregistré une hausse quotidienne de 40 % sur la période de fermeture » poursuit-il, en ajoutant : « ces nouveaux clients, tu les vois quand le Pas de la Case est fermé. Ensuite, tu penses qu’ils ont arrêté de fumer mais en réalité ils sont là-haut. »

•• Car depuis près de trois semaines, c’est bien l’ensemble des buralistes, plus ou moins en fonction des zones du département, qui s’est réjoui de la fermeture de l’axe vers Le Pas de la Case.

« Du côté de Saverdun, en moyenne la hausse se situe autour de 35 %. Et plus on avance vers le Pas-de-la-Case, plus la hausse est significative. Du côté d’Ax-les-Thermes et les Cabanes, on atteint même les 100 %. C’est là qu’on se rend compte de l’évasion de la clientèle.

« On aura des données plus précises quand le centre d’expédition de la Seita à Colomiers nous les fournira. Avec cette réouverture, on va vite retomber dans notre régime dit normal. Dans l’ensemble, ce n’est pas la misère pour la profession, mais il y a bel et bien un manque à gagner pour les buralistes des départements frontaliers », précise Gérard Maury, président des buralistes ariégeois.

•• « Ce qui est clair, c’est que cette fermeture a permis de mesurer l’impact du Pas-de-la-Case, grandeur nature. Va falloir arrêter de nous enfumer, de nous raconter du baratin.

« D’où l’importance du moratoire sur les prix que nous réclamons », conclut le président des buralistes ariégeois qui espère aussi la signature rapide, par le premier ministre andorran, du décret d’application de la hausse du tabac andorran qui portera le différentiel avec la France à 35 %.