Le Haut Conseil de Santé publique (HCSP) vient de confirmer l’appel à la prudence sur l’étiquetage nutritionnel intégré dans le projet de loi de Santé de Marisol Touraine (voir Lmdt du 2 avril), suivant l’avis du 1er juin de l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES).
L’agence y soulignait la limite de l’exercice (calcul de score nutritionnel complexe pour certaines recettes et absence de prise en compte des habitudes de consommation). Elle concluait que si le dispositif était techniquement faisable, elle ne pouvait apprécier « la pertinence réelle » de l’étiquetage sur la politique de santé publique.
Selon La Lettre A de ce jeudi 2 juillet, la ministre de la Santé a donc commandé un énième rapport à la Haute Autorité de Santé, placée sous sa tutelle : « cette fois, elle a mis toutes les chances de son côté : les chercheurs mobilisés seraient proches du professeur Serge Hercberg, qui a inspiré la mesure » commente la lettre confidentielle.