« Le Plan qui fait tousser » ; « Le Plan qui ne mégote pas sur les interdits » ; « Marisol Touraine s’en va-t-en-guerre » ; « Marisol veut une génération sans fumeur d’ici 20 ans » ; « Un plan tabac efficace dans 40 ans… ». Quelques titres révélateurs de la variété des commentaires au lendemain de la présentation du Programme national de Réduction du Tabagisme (voir Lmdt du 25 septembre). Mais il semblerait qu’après l’engouement des associations anti-tabac (voir Lmdt du 25 septembre), pointe comme un air de scepticisme …
• Dans Le Figaro, Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave-Roussy, à Villejuif estime : « la hiérarchie de ce plan est un peu à l’envers … On sait que la mesure qui marche le mieux est d’augmenter fermement les prix, la seconde priorité est de s’occuper de ceux qui fument actuellement, mais les plus de trente ans sont quasi absents du projet ». Conclusion de Catherine Hill : « Les effets à court terme de ce plan seront absolument nuls ».
• Sur RMC, Eric Sensi (Seita) rappelle « nous sommes prêts à défendre nos marques, à défendre nos droits, du moment que nous ne sommes plus autorisés à utiliser éléments graphiques, logo et nom. Il s’agit d’une expropriation et toute expropriation entraîne nécessairement une indemnisation. C’est la jurisprudence. Il me semble que cette mesure expose la France à des risques juridiques importants . Ce plan nous paraît être un copié -collé qui fait plaisir aux associations …plutôt qu’un plan réfléchi ».
• Le Monde fait remarquer qu’un point pourrait décevoir le monde associatif : « si le plan est censé « protéger les jeunes », qui fument plus qu’ailleurs en Europe en moyenne, rien d’innovant n’y figure pour accompagner spécifiquement les moins de 25 ans ».
• Brice Lepoutre, président de l’Aiduce représentant les utilisateurs de cigarette électronique (sur France Info) : « nous nous attendions à une interdiction dans certains lieux symboliques mais l’interdiction porte là où il y a des mineurs … c’est-à-dire finalement dans tous les lieux publics. C’est criminel, on sait que cela va refaire tomber les vapoteurs dans le tabac. Comme à New York, la première ville à avoir interdit le vapotage dans les lieux publics, où la consommation de tabac a augmenté après la mise en place de cette mesure. On nous dit qu’il n’y a pas de danger comparable au tabac mais on nous applique les mêmes mesures que pour le tabac ».