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2 Mar 2020 | Profession
 

•• France Info dans la matinée.

Philippe Coy, en direct avant l’assemblée générale des buralistes du Jura : « nous demandons un gel de la fiscalité tabac à la fin de l’année (…) Nous ne réclamons pas des compensations, nous avons négocié un accompagnement pour les buralistes en difficultés et un grand plan de Transformation pour tous : c’est pour cela que nous  avons besoin de visibilité et que nous demandons un gel de la fiscalité pour les années à venir (…)

« Et j’en appelle aux nouvelles autorités européennes pour que nous ayons un équilibre sur les prix entre pays ( …) Le réseau n’est pas en danger et il repart de l’avant pour saisir de nouvelles opportunités : de services publics ou de produits marchands …comme le vapotage que nous pouvons proposer aux fumeurs, sachant qu’il existe déjà 3 millions de vapoteurs. »

•• M6 au 12h45.

Le reportage démarre sur des fumeurs en Gironde. « Ça devient compliqué pour nous. Cela a triplé en dix ans » ; « on va arrêter les blondes et reprendre le tabac à rouler ».

Pascal Herrada, buraliste à Toulouse (voir 25 juin 2019), en plein changement d’étiquettes : « ces hausses successives, on a l’habitude, on est rôdé. Pour conserver notre clientèle, on l’ aiguille vers les produits du vapotage et le tabac chauffé. On y a dédié tout un espace à l’étage ».

« Nous avons le prix du tabac le plus cher d’Europe » enchaîne Philippe Coy, « ce qui amène des distorsions de concurrence dans les zones très frontalières, mais également en Ile-de-France où un marché parallèle s’est installé ».

•• RMC

« Certains paquets vont dépasser les 10 euros d’ici la fin de l’année. Il ne faut pas s’arrêter là. C’est la meilleure action de santé publique que l’on puisse faire pour faire baisser la consommation de tabac » assure Daniel Thomas, de l’Alliance contre le Tabac.

•• RTL.

« On va perdre en volume, en valeur on ne sait pas encore, on le verra dans les mois à venir » commente Didier Arze (vice-président des buralistes du Morbihan et buraliste à Séné / voir 19 février 2018). « Je pense que ça va encore amplifier le trafic. Moi-même, j’ai stoppé quelqu’un devant mon magasin qui vendait des cigarettes venant d’Espagne. »

•• France 3 Alsace.

« On a une mesure avec le comportement de la clientèle. Plus le tabac augmente, plus elle déserte le magasin. Et 10 euros, c’est le seuil psychologique dont on nous parle depuis plusieurs semaines » estime Hervé Régnault, buraliste à Strasbourg.

Bureau de poste, relais colis : le buraliste mise de moins en moins sur le tabac qui représente encore 40 % de son chiffre d’affaires. Les produits du vapotage sont déjà mis en avant et « nous allons consacrer, en plus, 25 % du linéaire tabac aux produits alternatifs ».

•• CNews.

« Le tabac reste une dépendance et on ne combat pas une dépendance en augmentant le prix du tabac » assure Bernard Antoine, tabacologue-addictologue.

« L’augmentation seule ce n’est pas suffisant. Donner des médicaments, des substituts ou la cigarette électronique est une demie solution. Il faut aider le fumeur à devenir totalement libre avec des thérapies, du genre comportementales et cognitives, les plus efficaces. Ça se fait avec un accompagnement au long cours. L’objectif c’est d’arrêter et de ne pas reprendre. »

•• La Provence.

« L’idée c’est une augmentation d’un euro par an pour atteindre 15 euros en 2025 » se félicite Yves Martinet, le président du CNCT.

« Cela fait 15 ans que l’on subit cette pression fiscale » rappelle Philippe Coy qui a négocié avec Bercy une enveloppe de 80 millions d’euros pour accompagner la profession dans la Transformation.

Un constat fait l’unanimité chez les buralistes, les fabricants de cigarettes et les anti-tabac : la hausse du prix du paquet bénéficie au marché parallèle ou aux pays limitrophes. « En 2003, le marché parallèle représentait 0,3 % de la consommation en France, contre 28 % aujourd’hui » rappelle Philippe Coy.

« C’est un trafic de fourmi. M. ou Mme Tout le monde qui va de l’autre côté de la frontière pour rapporter des cigarettes » témoigne Hervé Natali, responsable des relations territoriales chez Seita.

Si la lutte contre la vente à la sauvette s’est renforcée, l’ensemble des acteurs, y compris le CNCT, s’accorde pour réclamer une harmonisation des prix au niveau européen. « Il faut faire une pause fiscale, arrêter le creuser l’écart avec les pays de l’autre côté de la frontière » ajoute Hervé Natali. « Au Luxembourg, on fume 5 fois plus que la population locale n’est en capacité de le faire ! » ironise Philippe Coy.