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5 Nov 2019 | Profession
 

On fume plus dans les régions frontalières que dans le reste de l’Hexagone (voir 29 janvier) et – singulièrement dans les Hauts-de-France – un fumeur sur deux a effectué son dernier achat dans un pays limitrophe (voir 16 juillet). Alors, comment cela se passe un jour de hausse de prix du paquet de cigarettes de 50 centimes, côté français ?

Réponse, en trois temps, du 19/20 de France 3 Nord-Pas-de-Calais du 1er novembre.

•• À Quiévrain, en Belgique, dans un supermarché du tabac, où la clientèle est française à 80 %, c’est l’affluence comme un autre week-end. « On ne peut pas se rendre compte. Les linéaires sont pleins comme chaque début de mois. Ça va y aller fort pendant quinze jours. Comme d’habitude » estime une employée.

•• Ambiance plus calme, côté français, à Anzin (à 3 kilomètres de Valenciennes) où est installé Joël Delbove (président de la Délégation Valenciennes de la chambre syndicale des buralistes du Nord et administrateur de la Confédération). Dans la zone, trois buralistes ont fermé ces deux dernières années.

« Quand on a que la vente de tabac, on est appelé à disparaître » déclare-t-il. « Le mot d’ordre de notre Confédération est de se diversifier et de se transformer » : le multi-service et le service public de proximité comme voie de salut des buralistes.

•• Et l’harmonisation européenne des prix ? « Je pense que ce sera difficile parce qu’il n’y a pas de pays qui veulent mettre le prix du tabac au niveau français. Hormis les Anglais, nous sommes les plus chers » constate Joël Delbove.