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6 Nov 2019 | Profession
 

Affluence en ce jour de marché à Millau (Aveyron), le vendredi 1er novembre … Affluence aussi chez les buralistes interviewés par Le Midi Libre, sur la hausse de 50 centimes du paquet (voir 31 octobre). Et là, avis contrastés. 

•• Jean-Luc Servier, situé au cœur du marché, ne cache pas son scepticisme tout en scannant ses articles : « en tant que buraliste-fumeur, je peux vous garantir que ça ne fera pas arrêter les gens. Ils se sacrifieront sur autre chose : la nourriture, par exemple. Quand on voit l’alcool et ses conséquences sur la santé, la sécurité routière et même sur les violences conjugales, je me dis que c’est injuste de toujours taper sur les fumeurs. »

Le tabac représente 40 % de son chiffre d’affaires annuel … Pour autant, le Montpelliérain d’origine ne craint pas pour son business. Même s’il craint néanmoins que les consommateurs n’aillent en Espagne ou en Andorre : « nous ne sommes qu’à trois heures de la frontière. »

•• Alors que d’autres confrères, un père et son fils, installés place du Mandarous, disent ne pas s’inquiéter pour leur chiffre d’affaires : « à Millau, ça va encore. Pour aller en Espagne, il faut prendre la voiture, payer l’essence, le péage. Pas sûr que ce soit si rentable. Des paquets étrangers, on en voit, mais pas tellement ».

Un autre buraliste, boulevard de La Capelle, est plus inquiet : « bien sûr que les ventes et que mon chiffre d’affaires baisseront. Ça fera aussi augmenter le marché parallèle. Les gens ne vont pas arrêter de fumer. Ils iront acheter ailleurs. »