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8 Jan 2018 | Profession
 

« Sur d’éventuelles privatisations, qui exigeraient donc une loi, vous verrez dans le calendrier législatif, au fur et à mesure qu’on les présentera » lâche sobrement Édouard Philippe dans le JDD de ce 7 janvier.

Reste que l’attente concernant une privatisation (partielle, fort probablement) de ADP (Aéroports de Paris) et de la FDJ (voir Lmdt du 18 décembre 2017) est toujours vivace.

•• Le Gouvernement a décidé la mise en place d’un Fonds pour l’Innovation qui sera alimenté par 10 milliards d’euros de cessions de l’État. Or, les premières de ces cessions (des titres Renault et Engie), cet automne, n’ont permis de récolter que 2 milliards.

•• Quel que soit le calendrier, Philippe Coy a déjà anticipé, en demandant que les détaillants de la FDJ soient associés à cette ouverture du capital (voir Lmdt du 2 janvier).

•• Il est vrai que les buralistes ont déjà été impliqués dans une privatisation : celle de l’ancienne Seita, courant 1995. La loi de privatisation prévoyait, dans son article 2, de réserver 5 % du montant de l’opération aux buralistes avec un rabais de 5 % : 1,6 million d’actions a ainsi été réservé sur un total de 13,3 millions.

Un peu plus de 10 000 buralistes (sur les 35 000 … de l’époque) ont acheté des parts de la nouvelle Seita pour un montant de 100 millions de francs : un petit 60 % de l’offre qui leur était destiné.

À l’époque, les débitants étaient moins entrepreneurs que maintenant. Et les « road-shows » du couple Comolli-Tritschler (respectivement présidents, en ces temps, de Seita et de la Confé) n’avaient pas toujours été un succès, faute de capacités de mobilisation.

En février 2008, lors de son OPA sur Altadis, Imperial Tobacco a racheté ce qu’il restait de ces actions.