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13 Jan 2019 | Observatoire
 

Dans son avis publié ce mercredi sur la réduction des addictions au tabac et à l’alcool, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) n’a pas seulement mis l’accent sur le vapotage comme méthode d’arrêt du tabagisme (voir Lmdt du 10 janvier). Parmi les 18 mesures, il défend l’instauration d’un prix minimum pour la vente d’alcool dans « les lieux de fêtes ».

•• « Nous voulons qu’il y ait une conformité entre les discours et les politiques publiques qui sont réellement menées. Aujourd’hui la loi Évin a été totalement détricotée. Il faut davantage de cohérence de la part du gouvernement », estime Marie-Josée Augé-Caumon, co-rapporteure du texte et présidente du Caarud Montpellier, un centre de prévention des addictions.

« Dans les lieux de fête, les boites de nuit, les discothèques, des prix très bas sont pratiqués pour inciter à la consommation, et même souvent des bouteilles gratuites, offertes en cadeau. Ce n’est pas possible, il faut un prix minimum de vente ».

•• Parmi les préconisations, le Cese demande aussi au Gouvernement de faire voter une interdiction de la publicité pour les boissons alcoolisées près des lieux d’éducation et de formation, notamment les collèges et les lycées.

Il réclame aussi que les professionnels de la filière des boissons alcoolisées soient exclus de l’élaboration des politiques publiques en matière de prévention, « comme c’est le cas pour le tabac ».

•• Marie-Josée Augé-Caumon rappelle sa déception sur le plan de national de prévention des addictions dévoilé quelques jours auparavant (voir Lmdt du 8 janvier) : « les freins sont dus au lobbying des alcooliers ».

Elle regrette qu’« aucune mesure forte comme l’instauration d’un prix minimum n’ait été prise », et qu’aucune taxe sur les « prémix » contenant du vin, comme le « rosé pamplemousse », n’ait été instaurée.