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25 Déc 2020 | Profession
 

On sait que, cet automne, des parlementaires ont porté leur intérêt sur le tabac à chauffer.

À l’occasion du Projet de Loi de Finances, certains députés et sénateurs ont plaidé, en effet, en faveur de la création d’une nouvelle catégorie fiscale pour le tabac à chauffer en y appliquant une fiscalité basée sur le poids du tabac (voir 5 et 8 octobre ainsi que les 24 novembre et 11 décembre).

•• Cela n’a pas abouti, le Gouvernement ayant botté en touche. Mais il n’en reste pas moins que le débat a commencé à s’ouvrir, au Parlement, même si les réponses à deux questions fondamentales ont seulement été esquissées :

que fait-on des fumeurs qui ne peuvent, ni ne souhaitent, arrêter de fumer mais qui voudraient être moins soumis à la nocivité de la cigarette en combustion et ne sont pas satisfaits de leur éventuelle expérience vapotage ?

 quel cadre réglementaire et fiscal donner à un produit faisant l’objet de rapports scientifiques de plus en plus nourris concernant sa moindre nocivité, laquelle commence à être prise en compte dans la réglementation par un certain nombre de pays ?

•• Au lieu de revenir sur ces vraies questions, BFM Business a traité le sujet sur le tard, ce 22 décembre, en nous resservant l’histoire « du complot du lobby du tabac ». Lourdes allusions à la clé. Extraits : « 15 parlementaires ont proposé un cadeau fiscal pour Philip Morris (…) ; « Charles de Courson n’est pas gêné d’avoir proposé un amendement au seul avantage de Philip Morris (…) ; « Des députés et sénateurs voulaient baisser les taxes sur la cigarette électronique du fabricant américain. »

Avec ce genre de commentaire, l’information vire à l’allusion perfide. Du genre : si des parlementaires s’intéressent au sujet du tabac à chauffer … c’est parce qu’ils sont « sous influence de PMI ». Point barre. Façon de lancer des allusions sans aborder le vrai débat. Reste qu’il faudra bien répondre aux deux questions.