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21 Avr 2019 | Profession
 

La dernière hausse du paquet de cigarettes au 1er mars a provoqué une érosion de la demande, selon La Charente Libre (édition du 20 avril). L’un de ses journalistes a donné la parole aux buralistes charentais.

Marie-Claire Chaplain du tabac-presse « Le Victor-Hugo », à Angoulême, a fait les comptes. Et ils ne sont pas bons : en mars, ses ventes de tabac ont chuté de 15 % en valeur par rapport au mois de février. « On ne s’attendait vraiment pas à une telle baisse. C’est d’ailleurs la plus significative depuis les hausses successives du prix du paquet. »

•• « C’est d’autant plus inquiétant que la tendance s’accompagne d’une baisse de la fréquentation et donc des ventes impulsives de produits annexes, comme le pain ou une confiserie, par exemple », appuie Alain Lagarde, président des buralistes de Charente ( Président de la fédération des buralistes du Sud-Ouest et  administrateur de la Confédération ), qui tient avec son épouse le Café des Sports de Champniers (bar-tabac-presse).

•• Si les ventes en volume de tabac dans les bureaux ont baissé de 8,80 % dans le département, le marché parallèle s’est, lui, développé.

Depuis quelques mois, des vendeurs à la sauvette opèrent sur le marché Victor-Hugo d’Angoulême : « ils revendaient même devant l’entrée de mon magasin la semaine dernière », s’agace Marie-Claire Chaplain. De plus, « certains clients ne se gênent pas pour dire devant nous qu’ils préfèrent aller en Espagne ou en Andorre pour acheter leurs cigarettes plutôt qu’ici » ajoute-t-elle.

•• Alors, les buralistes charentais misent sur la diversification, toujours d’après La Charente Libre : relais-poste, relais-colis, dépôt et retrait d’argent, tous les moyens sont bons pour étoffer son offre.

Sans compter le tournant du vapotage. Dans un petit bureau de de la place des Halles, toujours à Angoulême, Yolande Avril a même réservé aux cigarettes électroniques une place de choix, à côté de son comptoir. Au Victor-Hugo, on a vu les choses en grand avec une vitrine entière. « On a la chance d’avoir la place pour le faire », reconnaît Marie-Claire Chaplain.

Mais de conclure sur une note mitigée : « les collègues qui ne peuvent pas se le permettre seront, en revanche, contraints à la fermeture. » Quatre bureaux de tabac ont fermé dans le département l’an dernier, apprend-t-on en fin d’article.