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10 Sep 2019 | Profession
 

La dynamique de la diversification fait la Une du Courrier de l’Ouest (édition du 7 septembre) : « moins de ventes de cigarettes mais toujours plus de services pour une clientèle élargie ».

Jean-Philippe Perrot (président de la chambre syndicale du département) et Joël Petit, buraliste à Doué-la-Fontaine, s’en font les porte-paroles enthousiastes. 

•• « La désertification territoriale ainsi que le plan d’action de santé depuis les années 2000 ont eu un impact parmi les collègues du Maine-et-Loire. À partir de ce constat, il y avait deux solutions : rester dans cette spirale ou relever la tête et trouver des solutions » explique Jean-Philippe Perrot.

« Notre outil principal c’est le fonds de transformation (…) Mais ce fonds ne vient pas remplacer le tabac. Le tabac, c’est notre patrimoine, c’est notre histoire. On vendait du tabac hier et on vendra du tabac demain. Tout en vendant des produits de nouvelles générations comme les produits de vapotage. Mais le buraliste aujourd’hui, il est bien plus que ça. Il a un rôle fondamental au cœur du village. Alors, notre diversification est essentielle parce que nous devons répondre aux tendances de société, aux attentes des consommateurs fumeurs ou non d’ailleurs (…)

« Il faut être prêt à revoir les activités de son commerce. Quelque part, la transformation, c’est une philosophie : c’est accepter de réinventer son point de vente. Et pas que physiquement … C’est s’ouvrir à de nouvelles clientèles, c’est faire preuve de responsabilités dans son rôle de commerçant d’utilité locale. »

•• « Je ne suis pas du tout inquiet pour la profession » assure Joël Petit« on va perdre des collègues, mais on va passer le cap ».

Sa recette depuis 2002 ? « Il faut se moderniser et se diversifier en multipliant les services » : dépôt de colis, de pressing, de pain, épicerie, compte Nickel, relais poste, transfert d’argent …

Une vraie révolution dans les pratiques, plaide Joël Petit. : « le buraliste n’était plus commerçant, il était devenu débitant de tabac. Le monopole fait qu’il n’y a pas de concurrence. Autrement dit : pas d’émulation, ni d’incitation à évoluer. Le bureau de tabac doit devenir un commerce à part entière dans lequel on vend du tabac » conclut-il.