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6 Sep 2019 | Profession
 

Catherine Marcel, présidente de la chambre syndicale des buralistes des Vosges (et vice-présidente de la Confédération), témoigne dans L’Est Républicain (édition Bar-Le-Duc du 5 septembre) en ouverture d’un dossier sur la diversification des buralistes, tourné vers ceux qui « fourmillent d’idées pour retenir, voire développer, leur clientèle ».

•• Comme Laetitia, jeune femme de 28 ans, toujours flanqué de son fidèle beauceron, assis derrière le comptoir. Elle a repris ce commerce de village (Courcelles-sur-Nieds, à 15 kilomètres de Metz) il y a trois ans. « La départementale 999 est très passante et j’ai ma clientèle d’habitués. Après, il faut mettre de l’ambiance et apporter mille et un petits services » résume Laetitia.

Presse, jeux, colis, photocopies et même relais-dépôt pour le pressing. Et dans ce petit magasin en forme de couloir en face de la pharmacie, les clients apprécient son sens de la convivialité. « Oui, oui, je suis un fidèle. On se sent bien ici. Un remède anti morosité » reconnaît un client.

•• Diversification aussi pour Suzy et Pierre (la trentaine) qui ont embarqué une partie de la famille à Longeville-lès-Metz, il y a huit ans. En entrant dans leur magasin, on se croirait un peu dans un « general store » à l’américaine (photo). Du tabac, au fond, toute la gamme des jeux, de la presse, du snacking, une machine à café, la machine pour les tickets de bus et même un photomaton …

« Le concept store, c’était une évidence. Car avec le paquet neutre on n’avait pas de visibilité. La diversification, c’était la solution. Il faut constamment trouver l’équilibre.

« Le tabac fonctionne sur le volume et représente entre 50 et 60 % de notre chiffre d’affaires. Ici, on a quand même une clientèle locale et 20  000 véhicules par jour pour la clientèle de passage. Mais à bientôt 10 euros le paquet, contre 4 au Luxembourg, il faut toujours être prêt à s’adapter » développe Suzy.

•• « La Moselle subit une baisse de 10 à 12 % du chiffre d’affaires en raison de la concurrence frontalière » rappelle Catherine Marcel, « cela tient, en premier lieu, à la baisse des achats des cigarettes, mais surtout du tabac à rouler ».

Elle reste optimiste : « oui, c’est une très bonne chose de relancer le flux dans nos commerces et de diversifier nos clientèles. Il y a déjà la cigarette électronique bien sûr, mais aussi le compte Nickel … sans oublier le nouveau contrat avec l’État nous permettant, dans les zones rurales, de percevoir des factures (crèches, hôpitaux). Le système entrera en vigueur en 2020, tout comme les billets de train. Il y a des bonnes nouvelles, quand même … ».