« La profession est un peu en déprime … », confiait Didier, buraliste dans le centre-ville de Fontainebleau, à La République de Seine-et Marne, plus d’une semaine après la hausse du 13 novembre.
« Les gens n’aiment pas les augmentations et recherchent les cigarettes les moins chères ou se portent sur le tabac à rouler ».
•• Parmi les coups de blues de ce buraliste et de ses collègues :
• Plus le prix des cigarettes augmente, moins ils font du volume et plus c’est dur au regard de la faible marge sur le paquet vendu.
• La contrebande qui augmente de plus en plus : « « je retrouve même des paquets de cigarettes étrangers dans la poubelle de mon tabac » constate Didier.
• La crise de la presse écrite : « depuis 10 ans que je suis ici, la presse fait moins 80 %. Ce que je fais au mois, je le faisais à la semaine aujourd’hui. »
•• « Une seule solution : la diversification », mais à condition d’avoir de la visibilité. « On ne sait malheureusement pas de quoi sera fait l’avenir, on ne peut plus se projeter, ça démotive ! ». Un collègue, qui n’a pas joué le jeu de la diversification, vient de fermer définitivement les portes de son établissement situé en face de l’église.
Seul point positif, la cigarette électronique relancée à chaque augmentation : « + 20 % dans les trois mois qui ont suivi l’annonce de Macron sur l’augmentation du prix du tabac » annonce Didier.