« Je demande aux buralistes de rester calmes jusqu’au vote de l’Assemblée nationale ; mais si les députés n’écoutent pas la voix de la France des territoires, je ne contrôlerai plus les buralistes … ». Ce grave propos de Pascal Montredon, en conclusion de la manifestation des buralistes d’hier (voir Lmdt du 2 novembre), n’a pas été exprimé au hasard.
Il est vrai que la foule des buralistes, hier, était déterminée et revendicative. Mais tout autant bon enfant, joyeuse et gouailleuse. Avec cette atmosphère authentique et conviviale que savent créer des professionnels recevant 10 millions de clients dans leurs magasins.
Et pourtant – cela a été rappelé hier, par les orateurs – la profession s’estime gravement trahie (voir Lmdt du 2 avril), commence à voir arriver des études annonçant une prochaine perte de valeur de leurs fonds (voir Lmdt du 31 octobre) et ne reçoit aucune proposition de ses interlocuteurs gouvernementaux habituels.
Il y a de quoi faire perdre leur calme aux plus légitimistes.