Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
 

Paquet neutre ruraliteUne semaine après la livraison « 100 % neutre », Le Maine Libre a enquêté auprès de buralistes officiant dans des petites communes (1 000 habitants) de la Sarthe.

Embarras des professionnels, gros scepticisme des consommateurs.  

• Dans l’immédiat, la première préoccupation des buralistes est de s’adapter au mieux à ce changement qui n’est, pour eux, pas si « neutre ». « C’est compliqué de différencier les paquets. Et donc, ça va nous demander beaucoup plus de temps pour les trier et les ranger à chaque livraison », déplore Bruno Robinet, installé dans un bar-tabac à Trangé depuis cet été. Il y a aussi la crainte de ne pas s’y retrouver face aux clients : « Il va falloir se repérer dans nos linéaires car on ne peut plus compter sur les couleurs des paquets. »

• Mais qu’en est-il des répercussions sur les ventes et la consommation des fumeurs ? « On n’a pas trop d’inquiétudes par rapport à ça », témoigne Denis Stopin, patron d’un bar-tabac à Domfront-en-Champagne, « pour nos clients, ça ne change rien. Il n’y a vraiment que la hausse des prix qui pousse les gens à arrêter. Et encore ».

Un avis confirmé par un client âgé de 19 ans :« je me suis mis aux roulées parce que les cigarettes sont trop chères. Mais je ne vais pas réduire ma consommation à cause de ces nouveaux paquets. Je préfère fumer des clopes que de prendre d’autres trucs bien plus dangereux pour la santé ». Jean-Marie, 60 ans, est, lui, plus remonté : « c’est des conneries tout ça. Moi, ça fait 45 ans que je fume. S’ils veulent qu’on arrête de fumer, ils n’ont qu’à plus en vendre, c’est tout ».