Le paquet neutre s’installe définitivement, ce qui n’est pas sans donner « quelques cheveux blancs aux buralistes », n’hésite pas à qualifier Ouest France dans un article de ce vendredi 25 novembre. Le point au Mans.
• « Ça nous demande beaucoup temps de gestion. Ça crée des inquiétudes au niveau de la clientèle, certains ont l’impression que ce n’est plus le même produit qu’on leur vend. Leurs habitudes sont changées, et nous, on doit expliquer davantage, notre temps de vente augmente », indique Vincent Martin (également président de la chambre syndicale des buralistes de la Sarthe).
• Le paquet de cigarettes neutre n’a pas été le seul changement à apparaître, il y a aussi la disparition totale de certains produits : « la Gitane maïs n’existe plus, elle a été remplacée par la Gitane blanche. Les cigarettes dites convertibles ont disparu aussi. En tout, c’est une trentaine de produits qui ne sont plus en rayon ».
• La composition n’étant plus inscrite, « ce n’est pas très pratique, quand un client nous demande la cigarette la moins forte. On a intérêt à se souvenir du taux de tabac, de nicotine… Et à notre client de nous faire confiance ! » (voir Lmdt du 25 novembre).
• Ce que redoute surtout Vincent Martin, c’est une envolée du marché noir : « on pense toujours aux pays frontaliers, mais en Sarthe, il y a aussi cette problématique. Nous avons beaucoup de plates-formes logistiques, et beaucoup de chauffeurs routiers qui viennent de l’étranger. Cela alimente le marché parallèle. Ça va tuer le commerce de proximité, surtout dans les zones rurales ».
• Côté fumeur, le paquet neutre laisse relativement indifférent : « Je ne regarde pas le paquet. Je fume, je jette l’emballage ensuite. C’est tout », témoigne Manon, 20 ans. « Les images, ça ne me fait plus rien. Mais cette idée de paquets neutres changera peut-être après les élections » espère, d’une voix fataliste, Jérôme, 36 ans.