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PAQUET NEUTREEn Indre-et-Loire, les premiers paquets neutres sont apparus fin juillet, comme dans d’autres départements (voir Lmdt des 7 septembre et 1er août). Réactions cueillies sur le terrain par La Nouvelle République de ce jeudi 8 septembre.

•• « Pour l’instant, cela concerne essentiellement le tabac à rouler et des marques secondaires à faible rotation. Pour les grandes marques comme Marlboro, Philip Morris ou Winston, les fabricants ont constitué des stocks importants et il est probable que les livraisons (au logisticien, ndlr) se poursuivront jusqu’à la date limite du 20 novembre », indique Matthieu Meunier, président de la chambre syndicale des buralistes d’Indre-et-Loire.

•• Passé l’effet de surprise, les consommateurs ne semblent guère perturbés : « au départ, cela fait bizarre mais, au final, je ne suis pas sûr que cela change grand-chose à mes habitudes. En tout cas, ce n’est pas ça qui me fera passer l’envie de fumer », confie un client.

•• « On marche sur la tête. Même Marisol Touraine – (élue du département / ndlr) – a reconnu que le paquet neutre ne servirait à rien. Au lieu de se livrer à ce genre de com’ inutile, le gouvernement ferait bien mieux de s’attaquer aux vrais problèmes, à commencer par l’éducation de la jeunesse », s’enflamme un buraliste installé à Avoine.
Un débitant à Tours tempête lui aussi : « inévitablement, cela va nous donner du travail en plus pour bien classer les références et éviter toute confusion », explique-t-il.

•• « Cette mesure risque d’être totalement contre-productive. Les gens n’auront pas forcément confiance dans le paquet neutre et beaucoup vont se tourner vers l’étranger pour retrouver leurs repères », confirme Matthieu Meunier.

•• Les buralistes s’alarment aussi de la recrudescence des vols dans les débits de tabac. Une quarantaine de cambriolages ou tentatives auraient été recensés l’an dernier dans le département et deux braquages pour le seul mois d’août. « Aujourd’hui, le vol et la revente de cigarettes sont devenus aussi lucratifs que le trafic de drogue », s’inquiète le président départemental.