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26 Août 2015 | Profession
 

AFP LogoLes buralistes, opposés au projet de paquet neutre du gouvernement, préparent une nouvelle journée nationale d’actions le 8 septembre et ont lancé une campagne de pétition auprès de leurs clients fumeurs et non fumeurs, reprend l’AFP dans une dépêche de ce mercredi 26 août (voir Lmdt des 26 et 24 août).

Le 22 juillet, la commission des Affaires sociales du Sénat avait supprimé le texte instaurant le paquet neutre à partir de mai 2016, mais la ministre de la Santé Marisol Touraine a indiqué que le projet serait de nouveau proposé au Sénat sous la forme d’un amendement.

« Ce texte serait de nouveau proposé aux alentours du 14 septembre, selon nos informations. Nous prévoyons une grande mobilisation nationale le 8 septembre », après une précédente journée d’actions qui a eu lieu le 22 juillet, a indiqué à l’AFP Pascal Montredon, président de la confédération des buralistes.

La Confédération appelle à une manifestation par département, dans le but de « sensibiliser à la fois les sénateurs et l’opinion publique ».

Ces jours-ci, les 26 000 buralistes français ont reçu ou sont en train de recevoir chacun 300 cartes postales estampillées « Touche pas à mon buraliste » et adressées à François Hollande et Marisol Touraine, « à faire signer à leurs clients fumeurs et non fumeurs. C’est une forme de pétition, qui explique que ce n’est pas en faisant disparaître les bureaux de tabac qu’on va résoudre le tabagisme », a indiqué Pascal Montredon (voir Lmdt des 19, 22 et 25 août).

La confédération demande aux sénateurs de rejeter le projet du gouvernement et « d’appliquer simplement la directive européenne » (qui prévoit d’accroître la taille des avertissements sanitaires sur les paquets) « comme les pays qui nous entourent » a-t-il ajouté.

« Nous savons très bien que nous vendons un produit dangereux, mais 26% de la consommation de tabac n’est pas achetée dans le réseau des buralistes mais sur internet, en-dehors de nos frontières ou via des réseaux mafieux. Plutôt que de vouloir imposer des nouvelles obligations qui vont stigmatiser les buralistes et les consommateurs, le gouvernement doit s’attaquer à ce marché parallèle », selon le président de la Confédération.