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4 Mar 2017 | Profession
 

Ce ne sont pas les déclarations d’Emmanuel Macron sur RTL (voir Lmdt du 3 mars) qui vont calmer les buralistes de La Roche-sur-Yon.

Lesquels n’ont pas encore digéré le paquet neutre (voir Lmdt des 18 et 14 février).

• Au bar-tabac les Arcades, Laurent Dufour grince des dents : « j’ai envie de pousser un coup de gueule.  L’État est d’une hypocrisie incroyable. S’il ne veut plus de tabac, qu’il en interdise la vente et rachète nos fonds de commerce ! Point barre ». Pour Laurent, la répercussion du paquet neutre est avant tout financière : « les paquets anciens, retirés de la vente, ne m’ont toujours pas été remboursés ! Il faut que j’attende le mois de mai. J’en suis rendu à piocher dans ma trésorerie pour faire les avances ! ».

Sur la nouvelle liste de prix (voir Lmdt du 9 février) : « On est devenu les banquiers de l’État. Et je travaille de 7 heures 30 à 20 heures 30. Quelle est la reconnaissance de mon travail ? J’ai l’impression d’être pris pour un moins que rien ».

• Quelques pas plus loin, au tabac le Bergerac, l’irritation est sensiblement la même. « Depuis le paquet neutre, et malgré l’augmentation du prix du tabac à rouler, je n’ai enregistré aucune baisse des ventes. Mais pour contrôler que tout est bon à chaque livraison je suis obligée d’ouvrir chaque carton et de tourner les cartouches dans tous les sens. Je perds une heure à une heure trente tous les jours » précise Christelle, « L’État, avec cette augmentation du tabac à rouler, s’en met plein la poche. Alors qu’il faut miser sur la prévention. Et dire qu’on parle de légaliser le cannabis. Où est la logique ? ».

Pour Annie, cliente, bien que la cigarette « soit de l’argent qui parte en fumée … les buralistes en bavent. Ils vont mettre la clé sous la porte, si ça continue ! ».