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19 Mai 2017 | Profession
 

Ambiance remontée à l’assemblée générale de la chambre syndicale de buralistes de Moselle qui s’est tenue ce dimanche 14 mai à Amnéville, sous la présidence de Norbert Chary.

•• « Quelle tristesse pour nous et nos clients de constater le manque d’éclat de nos étalages depuis la mise en place du paquet neutre. Nous, les buralistes, il nous faut nous adapter et faire contre mauvaise fortune bon cœur » a déploré Antoine Palumbo (secrétaire général).

« Je rappelle que l’État a dépensé quelque 100 millions d’euros pour détruire les anciens paquets de cigarettes… La loi est passée au Palais Bourbon avec seulement deux voix d’écart mais a engendré cinq fermetures de bureaux de tabac en Moselle et l’explosion du marché parallèle ».

•• « On ne peut lutter sans aide face au marché parallèle ! Un trafic de 24 camions, chargés chacun de 150 cartons contenant 250 paquets par carton vient d’être démantelé. Faites le compte : 4,5 milliards de recettes en moins pour l’État par le biais du marché noir et nos gouvernants ne font rien face à ce phénomène de société.

« Pour faire face, nous avons lancé notre marque de cigarettes, LCB ; une cigarette que l’on ne retrouvera que sur le marché français, chez les buralistes, au prix de 6,60  euros le paquet » a renchéri Norbert Chary, « on ne la trouvera pas au Luxembourg, c’est une façon de prendre nos responsabilités et d’amener les pouvoirs publics à réagir ».

•• « Les nouvelles dispositions prises par l’État vous ont fâchés. Je suis conscient que la cohérence n’a pas été au diapason et que nous sommes allés plus loin que les décisions prises par l’Europe et qu’on a stigmatisé la profession de buraliste », a concédé Patrick Abate, sénateur PCF de la Moselle, présent à l’assemblée.