Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
5 Déc 2017 | Profession
 

Un casse à la voiture-bélier à Joigny, un braquage à Champs-sur-Yonne, mais aussi des vols par effraction à Auxerre, Sainpuis, Gron …

Depuis la mi-novembre, les attaques contre les buralistes de l’Yonne se multiplient (voir Lmdt des 3 décembre, 30, 25 et 21 novembre). Pour les professionnels, c’est directement lié à l’augmentation des prix du tabac. Reportage de France Bleu Auxerre de ce lundi 4 décembre.

•• « Il y a un gros trafic. Ce ne sont pas les mêmes qui font ça. Là, ils viennent à 3 ou 4, en pleine   nuit », explique une buraliste de Champs-sur Yonne dont le débit a été braqué le 24 novembre dernier. Elle les a vus sur les images de vidéosurveillance, après une tentative de cambriolage en aout dernier : « ils ont volé des poubelles pour les remplir de cartouches de cigarettes. »

Un mode opératoire que l’on retrouve dans le casse à la voiture-bélier à Joigny, quelques jours avant le braquage de Chantal. À Auxerre, le 19 novembre, ils étaient passés par la cave pour atteindre la réserve. « On pense à une ou deux équipes de cambrioleurs qui agissent sur la région », indique le colonel Rénald Boismoreau, à la tête du groupement de gendarmerie de l’Yonne.

•• Un buraliste auxerrois, qui n’a pas été cambriolé, prend des mesures : « On n’ouvre et ferme jamais à la même heure, pour ne pas les habituer. » Mais malgré toutes les précautions, « on a une alarme, des caméras, une porte blindée … Mais même avec un rideau de fer, s’ils foncent avec une voiture, ils passent. »

•• « Bientôt, un kilo de cigarettes vaudra le prix d’un lingot d’or » regrette Florent, un collègue. Le calcul est simple, d’après lui : « Un carton de cigarettes, c’est 25 cartouches, donc environ 1000 à 1200 euros. Ça ne pèse rien, c’est facile à revendre. Ce sont les ventes qui baissent. La consommation, elle … Les gens achètent sur le marché parallèle. »

« Effectivement, les vols viennent alimenter un marché noir florissant en ce moment, à cause de la hausse des prix », confirme le colonel Boismoreau.