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19 Sep 2017 | Profession
 

Optimiste, malgré tout. Victime, il y a quelques jours, d’un braquage pour 120 euros au petit matin, Claudine Mora (présidente de la chambre syndicale des buralistes du Pays Basque) se livre dans l’édition du 18 septembre de Sud-Ouest pour décliner des contre-propositions et montrer qu’elle croit à l’avenir de sa profession.

•• « Que l’État prenne ses responsabilités ! » déclare la présidente départementale, tant au sujet de l’insécurité que des hausses du prix du tabac.

Elle n’est pas contre le passage, par étapes, du paquet à 10 euros, mais à condition que cette augmentation soit appliquée dans tous les pays de l’Union Européenne. « Or, là, ça va augmenter le différentiel de prix avec nos voisins », craint-elle en se tournant vers l’Espagne toute proche, « demain, il y aura 4 à 5 euros d’écart entre la France et l’Espagne ».

Claudine Mora a écrit aux nouveaux députés pour les sensibiliser sur la question : « pourquoi ne pas avoir de tolérance zéro aux frontières, en considérant le tabac comme un produit dangereux ne pouvant circuler librement ? ».

•• En quinze ans, le Pays Basque a perdu plus de 60 buralistes (ils en restent 106 actuellement). « 30 % des cigarettes ne sont pas achetées dans notre réseau en raison de la proximité transfrontalière. Or, ces mêmes fumeurs se font soigner en France. C’est pourquoi je plaide pour une politique européenne de santé. »

•• Pas convaincue par le paquet neutre – « cela n’a rien changé, les jeunes s’en fichent, bientôt ils n’auront connu que ça » – elle se veut optimiste pour l’avenir de sa profession en citant la formation mise en place pour promouvoir l’installation des jeunes, notamment en milieu rural (voir Lmdt du 10 octobre 2016), et le succès du Compte Nickel (voir Lmdt du 14 juillet 2017) : « c’est une très bonne idée qui renforce notre mission de service au public. »