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30 Août 2017 | Profession
 

À 2 heures 20 de route de l’Espagne et des supermarchés de La Jonquera, les buralistes gardois sont vent debout contre le paquet à 10 euros. Cédric Bajeux, entré il a trois ans dans la profession et aux commandes du Tabac des Arènes à Nîmes, porte un regard critique sur les décisions prises sans concertation avec les professionnels, dans Objectif Gard du 29 août. 

•• « Pour ce qui me concerne, j’arrive encore à vivre de mon travail mais c’est parce que j’ai aussi un point jeux et de la presse (…)

« Le véritable problème réside dans le trafic et les cigarettes étrangères. L’épicerie en face de ma boutique vend des cigarettes (…) Les lendemains de week-end, on trouve des paquets vides écrit en cyrillique ou en arabe (…) C’est vendu 5 euros au lieu de 7. Ceux qui les revendent les achètent 2 ou 3 euros. Quand on appelle la police pour se plaindre de ce trafic, on nous répond qu’il n’y a pas de trouble à l’ordre public alors que ce sont les mêmes qui vendent de l’alcool aux mineurs les soirs de Féria ! ».

« Il faut qu’on arrête d’augmenter sans cesse en France. Il faut qu’en Europe les prix soient alignés (…) ».

•• Constat abondé par Ghislaine Mazoyer, présidente de la chambre syndicales des buralistes du Gard : « avant une quelconque nouvelle augmentation, nous réclamons que les tarifs soient harmonisés partout en Europe. Hormis en Angleterre, c’est en France que le tabac est le plus cher. Cela incite les frontaliers à se fournir en Allemagne, en Belgique, en Espagne, au Luxembourg… Si nous n’obtenons pas cette mise à plat tarifaire, le marché parallèle va encore s’amplifier et les tabacs en zone rurale vont fermer. À ce jour, 27 % des paquets de cigarettes ne sont pas vendus chez les buralistes. À Nîmes, certaines épiceries de nuit font de la vente illicite. »