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10 Déc 2020 | Trafic
 

Ces derniers jours, plusieurs interpellations liées à la contrebande de tabac ont eu lieu dans l’Oise : du simple contrôle routier (voir 9 décembre) au spectaculaire démantèlement d’un réseau international (voir 5 décembre).

En 2020, les chiffres de la contrebande ont explosé sur le territoire de l’ex-Picardie : 7,2 tonnes de tabac de contrebande y ont été saisies en 2020, contre 2,5 en 2019. Soit une augmentation de 188 %.

•• « C’est une année qui a été particulièrement marquée par ce phénomène. Et si on le constate à l’échelle nationale, nous nous trouvons sur un axe sensible, entre l’Ile-de-France et la Belgique », relève, dans Le Parisien / Aujourd’hui en France, Philippe Marnat, Directeur régional des Douanes de Picardie.

•• C’est en effet en Belgique que semble s’approvisionner une bonne partie des trafiquants. D’une part car le paquet de cigarettes y est moins cher qu’en France (6,80 euros contre 10 euros actuellement) et donc propice à la contrebande. Mais c’est aussi là-bas que l’on trouve, selon Philippe Marnat, un bon nombre d’ateliers clandestins destinés à la fabrication de cigarettes de contrefaçon.

« Contrairement à la France où je n’ai pas le souvenir d’un démantèlement de ce genre d’endroit, il y a un vrai phénomène en Belgique », indique-t-il en citant l’exemple de la récente découverte d’une usine clandestine à Coxyde (voir 9 décembre).

•• Aussi, le patron régional des Douanes explique cette augmentation des chiffres par le ralentissement considérable de l’activité de l’aéroport de Beauvais avec le Covid-19. « De fait, nos équipes ont été recentrées sur les routes. Et forcément, on trouve davantage de tabac de contrebande dans le coffre d’une voiture que dans la valise d’un passager. »

•• La contrebande de tabac à chicha n’est pas en reste, notamment dans la région de Creil où les forces de l’ordre en avaient saisi une tonne lors d’une opération en 2017 (voir 7 mars 2017). En mai de cette année, les douanes ont mis la main sur cargaison d’un peu plus de 500 kilos, dans la commune de Monceaux (voir 9 juin 2020).

•• « Aujourd’hui, on se rend compte que ce n’est plus le citoyen lambda qui fait de la revente dans son coin mais bien des groupes organisés », déplore, toujours dans le même quotidien, Serdar Kaya, président de la fédération des buralistes de l’Oise :  « c’est un marché en pleine expansion, sans limites, et qui dans le cas des contrefaçons pose de véritables questions sanitaires. C’est un fléau. »