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20 Jan 2020 | Observatoire
 

En France, Segafredo Zanetti a réalisé 102 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018 et se pose, par exemple, en numéro 4 du café en GMS, avec 3,4 % de parts de marché en volume (avec les marques Segafredo et San Marco).

Mais le groupe familial entend bien se tailler une part plus grande du gâteau sur le marché du café … responsable. Tous les lancements de 2020 seront bio. Et, surtout, toute sa gamme de capsules Nespresso compatibles passera au 100 % bio. 

« Le café est en retard sur le bio. Le taux de pénétration n’est que de 16,2 %, quand d’autres secteurs comme les produits laitiers ultrafrais sont à 36 %. Mais il connaît une forte progression », explique, dans Le Journal du Dimanche, Nicolas Peyresblanques, PDG France et Benelux.

•• Le groupe avait déjà innové sur le marché en mai 2018. Il avait lancé la première capsule compostable industriellement et biodégradable, sous sa marque premium San Marco. Sans aluminium, les capsules fabriquées à Bologne sont vendues dans un emballage en carton labellisé FSC (qui garantit une bonne gestion des forêts), sans film plastique et imprimé avec des encres végétales.

« Le café bio a un coût d’achat supérieur entre 15 et 20 %. Mais nous avons fait le choix de nous positionner au même prix sur les capsules que nos principaux concurrents en café conventionnel ». La boîte de 10 capsules est proposée à 3 euros environ.

•• En matière d’emballage, l’industriel se distingue aussi. Sa gamme Natura Bio, lancée il y a quelques mois à destination des CHR, est revêtue de papier kraft pour remplacer le plastique. Dans la même logique, le groupe a supprimé les suremballages en plastique sur les palettes de la grande distribution.

•• Mais la concurrence n’entend pas se laisser faire. Carte Noire et Café Royal se sont lancés dans le bio, tandis que Legal et Lavazza proposent aussi des capsules biodégradables depuis quelques mois.

Et les capsules en aluminium, longtemps considérées comme une aberration écologique, voient leur recyclage progresser.

•• Pourtant, Segafredo espère bien tirer son épingle du jeu. « La loi marketing du premier entrant fait que si l’offre est bonne elle va bénéficier de la préférence des consommateurs » rappelle Jean-Paul Tréguer, fondateur de l’agence Big Success, qui conseille le torréfacteur dans sa stratégie de communication. Le groupe y croit. Il entend doubler sa part de marché dans l’Hexagone dans les trois ans.