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9 Sep 2020 | Observatoire
 

2 050 mètres carrés de surface, 4,5 kilomètres de rayonnages, 40 000 références et 350 marques en stock, 49 salariés, 1 200 clients attendus par jour, 21 millions d’euros de chiffre d’affaires prévu …

La pharmacie, qui vient d’ouvrir, ce jeudi 3 septembre en plein cœur de Paris (Forum des Halles), est la plus grande officine de centre-ville de France.

Elle annonce la pharmacie de demain, connectée, ultra-automatisée et à mi-chemin entre l’hypermarché, le drugstore à l’américaine et le centre de santé.

Ses investisseurs, deux pharmaciens associés, Cyril Slama et Jean-Charles Rossi, aidés par deux autres pharmacies du groupe Pharmabest (qui compte 91 des plus grosses pharmacies françaises) ont mis sur la table 3 millions d’euros, rapporte Le Parisien / Aujourd’hui en FranceDans lequel on apprend aussi qu’en France une pharmacie ferme tous les deux jours.

•• Sur la vitrine d’une quinzaine de mètres de long s’affiche en énorme et en vert lumineux Pharmacie. On comprend ce souci quand on arrive devant l’entrée et ses portillons bas donnant accès à un interminable alignement de gondoles organisées au cordeau et rangées impeccablement.

Les univers se succèdent, laissant l’essentiel de l’espace à la parapharmacie. On commence par la cosmétique, puis apparaît un espace copié sur les parfumeries, avec leurs crèmes et lotions beauté et même du maquillage. Plus loin, un carré dédié aux hommes présente à lui seul 500 références de produits.

Suit un grand espace dédié aux cheveux, avec un espace inattendu : un microsalon de coiffure avec fauteuil et lavabos. Les clients qui le souhaitent peuvent tester les produits, traitement, colorants …

Puis celui du bébé, de longs rayons intimité féminine et préservatifs, mais encore nutriments, aliments pour sportifs, hygiène corporelle et un impressionnant rayon d’huiles essentielles, des produits bio … La tête de chaque gondole est dédiée aux promotions, et il n’en manque pas. « Le groupement favorise les produits français, les circuits courts, les produits sans additifs », insiste le président de Pharmabest, David Abenhaim.

•• Au bout du long dédale de gondoles, 25 caisses attendent les clients dont le panier moyen devrait atteindre 40 euros. Soit 3,5 fois celui d’une pharmacie classique.

A côté des caisses, trois pièces connectées avec point d’eau permettront de réaliser bientôt tests, vaccins et téléconsultations discrètement. Derrière les comptoirs, sur 24 mètres carrés, un robot discret à l’efficacité redoutable, trie, classe, range et distribue des milliers de boîtes de médicaments à l’heure, en garantissant une traçabilité sans faille.

•• « On ne veut pas que les gens aillent sur Internet », explique David Abenhaïm. « Les petites pharmacies ne sont plus viables depuis les baisses successives du prix des médicaments : il s’en ferme une tous les deux jours. Avec ce nouveau modèle, sorte de hub de la santé, où la parapharmacie contribue à 60% du chiffre d’affaires, l’officine peut vivre et offrir de nouveaux services. »