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21 Avr 2021 | Observatoire
 

Une chasse aux trésors se déroule à Paris depuis plusieurs semaines et mobilise les fines lames de l’immobilier. L’objet de toutes les convoitises ? Les entrepôts fantômes (« dark stores ») qui doivent permettre aux start-up de livraison de courses à la demande de livrer leurs clients à la vitesse de la lumière (entre dix et quinze minutes).

Le dernier en date est Dija. Fondée par deux anciens de Deliveroo (Alberto Menolascina et Yusuf Saban), cette start-up britannique débutera son activité à Paris ce jeudi et viendra défier Cajoo, Gorillas et Kol, en attendant les arrivées imminentes de Getir, Flink, Zapp et Yandex …

•• Dija a confié les clés du marché tricolore à Arthur-Louis Jacquier, qui a travaillé notamment pour Lime, le pionnier de la trottinette électrique à Paris . « J’ai toujours aimé travailler sur les nouveaux usages et sur la façon dont on pouvait réinventer la ville », explique-t-il aux Échos. Les précédentes expériences du trentenaire seront précieuses dans ce secteur d’activité qui réclame une grande qualité dans les opérations et nécessite des financements importants.

« Notre volonté est de faire de l’hyper-proximité » poursuit Arthur-Louis Jacquier.

•• Pour son lancement, la jeune pousse proposera environ 1 500 références sur son application : « nous nous fournissons auprès de centrales d’achat, mais aussi en direct auprès de marques parisiennes et d’artisans. Notre premier magasin sera, par exemple, fourni en pains et en croissants frais qui proviennent d’une boulangerie située dans la rue du Faubourg Saint-Martin ». Les fruits et légumes sont, eux, fournis directement par un partenaire de Rungis.

•• La société promet de livrer, sur Paris, en dix minutes entre 8 heures et 2 heures du matin, avec des frais de livraison de 99 centimes d’euro pour commencer. À l’heure où la « gig economy » est de plus en plus contestée, Dija a fait le choix de recruter ses livreurs, à qui elle fournit des vélos électriques et un équipement.

La société britannique a ouvert son premier « dark store » en plein cœur de Paris. Mais, dans les prochaines semaines, elle prévoit d’en ouvrir une douzaine, afin de desservir tous les arrondissements de la capitale. Les coursiers travailleront dans un rayon de deux kilomètres pour répondre à la promesse de vitesse.

•• Malgré la concurrence, Dija est confiant dans ses chances de réussite. « Le marché de l’alimentaire est gigantesque » observe Arthur-Louis Jacquier. La crise sanitaire a accéléré la consommation en ligne et les contraintes du confinement ouvrent une fenêtre de tir pour les nouveaux spécialistes de la livraison.