Dans le numéro de mai du Losange (dont nous reproduisons la couverture), Philippe Coy rappelle les derniers engagements de la profession des buralistes par rapport à son environnement politique. En mettant les points sur les i.
•• « Je n’ai pas été élu pour m’accrocher aux grilles de l’Assemblée nationale tous les quatre matins » : mes interlocuteurs sont toujours un peu étonnés de ma formule. Non pas que je souhaite faire oublier notre capacité de mobilisation – toujours intacte si nécessaire- mais parce que mon bon sens paysan et de responsable d’entreprise m’amène toujours à chercher la négociation et un accord équilibré plutôt qu’un blocage stérile.
•• Mis devant le fait accompli du vote par le Parlement de la programmation du paquet à 10 euros, nous avons pris nos responsabilités avec la négociation d’ un nouveau Protocole d’Accord de soutien au réseau. En intégrant les objectifs de santé du Gouvernement.
• Nous avons pris nos responsabilités en co-construisant avec nos interlocuteurs de la Douane ce plan de Transformation, à 80 millions d’euros, à partir d’idées et de propositions de collègues recueillies lors de nos réunions de terrain.
• Nous avons pris nos responsabilités en allant convaincre tous les groupes parlementaires de voter, à l’unanimité, les limites au transport de tabac par les particuliers que proposait Gérald Darmanin.
• Nous avons pris nos responsabilités en faisant part à Agnès Buzyn de l’organisation du « mois de la Vape » chez les buralistes.
• Nous avons pris nos responsabilités en allant à la rencontre des maires et des élus locaux pour proposer nos « solutions de proximité ». Avant même que la crise des « Gilets jaune » ne révèle cette désespérance des territoires, décelée par nous depuis longtemps.
•• Et c’est parce que nous avons pris nos responsabilités que nous sommes en droit de demander à nos interlocuteurs d’assumer les leurs.
• Nous sommes en droit de demander que les engagements du candidat Macron (en avril 2017) et du Gouvernement (en septembre 2017) « pour une meilleure harmonisation des niveaux de fiscalité sur les produits du tabac » et une limitation stricte des « transports frontaliers du tabac » en Europe soient soutenus, négociés et mis en œuvre. Enfin et une fois pour toutes.
• Nous sommes en droit de demander que les responsables politiques sortent des sentiers battus et fassent preuve d’audace en Europe, en France, dans les territoires. Avec les buralistes. »