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7 Mai 2019 | Observatoire
 

Ce mercredi 8 mai, la Maison du Patrimoine et des Cités provisoires, à Gonfreville-l’Orcher (à douze kilomètres du Havre), ouvre ses portes au public.

Deux baraquements militaires restaurés, rassemblant objets, meubles, documents, redonne corps à la vie quotidienne des GI’s, puis des civils, qui ont vécu dans le camp « Philip Morris ».

•• Entre 1944 et 1947, les GI’s américains dans l’attente d’être rapatriés, après leur valeureux engagement militaire, ont séjourné dans cette zone pendant quelque temps, à proximité du port du Havre. Des baraquements, des routes, des hôpitaux, des cinémas sortiront de terre pour accueillir pas moins de 63 350 soldats en transit. Soit trois cités provisoires.

Il se trouve que toute la zone a alors porté un nom de code : « Camps Cigarettes ». D’abord, afin d’assurer la sécurité de sites qui ne portaient ainsi aucun nom géographique. Ensuite, en référence aux marques commerciales des cigarettes que pouvaient se procurer les GI’s. Lesquels ne se sont pas privés de les diffuser, d’une façon ou d’une autre, à la population locale.

•• Ainsi, sur le plateau de Gonfreville-l’Orcher, au printemps 1945, le camp Philip Morris a vu le jour. 35 000 GI’s y vivront en transit, pendant plusieurs mois.

Mais après la destruction du Havre, les besoins en logements étaient énormes. Ces baraques sont peu à peu occupées par les habitants. En 1947, le ministère de la Reconstruction transformera 640 baraquements en cités provisoires pour les familles sinistrées. Les dernières en partirent au début des années 80.

•• Des trois cités provisoires du plateau, il ne reste plus aujourd’hui que trois bâtiments. D’abord restaurés par la ville de Gonfreville-l’Orcher, en 2016, ils viennent donc d’être confiés à des muséographes et des scénographes afin de créer un véritable espace de mémoire.