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21 Juil 2019 | Profession
 

Le musée du Tabac à Bergerac invite, jusqu’en décembre, à (re)découvrir des illustrations de l’époque où la cigarette avait droit à sa réclame. Il fut un temps pas si lointain où l’art publicitaire se mettait au service de la cigarette.

Mélissa Nauleau, responsable adjointe du service patrimoine et musées de la Ville, a sélectionné onze pièces, dénichées dans les réserves, qui sont autant de témoignages d’une époque révolue, en l’occurrence entre 1884 et 1900.

•• Portée par la Révolution industrielle, les progrès des techniques d’impression en matière de lithographie et accessoirement la loi sur la liberté d’affichage public de juillet 1881, la publicité est un incontournable « support de création artistique » rappelle Mélissa Nauleau.

S’il y a un enseignement à retenir de cette petite exposition, c’est qu’aux prémices de la société de consommation, la femme fait déjà vendre. Le tabac à rouler a beau être destiné aux hommes, principaux fumeurs, la femme est exaltée dans les publicités de Job. « Il faudra attendre le début du XXe siècle pour voir des femmes bourgeoises s’approprier la cigarette » souligne Mélissa Nauleau.

•• Corps déliés, attitudes lascives, parfois, elles sont érigées en vedettes des tabacs à rouler : « c’est dû à un des maîtres de l’art de l’affiche, Jules Chéret, qui va même créer « la chérette », une femme hyper-sensuelle, magnifiée, qui vend de tout à un public essentiellement masculin dans cette nouvelle société de consommation, des biscuits, des chocolats, des bicyclettes, etc. »