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30 Sep 2018 | Trafic
 

Il n’y a pas que la grosse contrebande organisée qui tombe dans les mailles de la justice.

C’est une affaire exemplaire de « trafic de fourmis » que juge le Tribunal de grande Instance de Mulhouse, demain matin, le 1er octobre à 8 heures 30.

Un trafic quasi-familial, entre France et Pologne, portant sur des quantités relativement mineures mais dont la répétition a forcément provoqué des pertes majeures aux buralistes du Haut-Rhin.

•• L’affaire remonte à il y a un an, quand un renseignement alerte les gendarmes de Soulz (à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Mulhouse).

Ceux-ci mènent dès lors une enquête approfondie les conduisant à découvrir tout un trafic, puis à entendre et à placer en garde à vue quatre personnes. Lesquelles comparaissent demain. Plus de 200 cartouches ayant été saisies.

•• À l’origine d’un réseau très discret jusqu’alors, une retraitée retournant régulièrement en Pologne depuis quatre ans afin de visiter sa famille. Trois fois, par an … selon ses dires. Et à chaque voyage, cette irrésistible envie de ramener du tabac afin d’améliorer l’ordinaire. 100 cartouches par trajet, toujours selon ses déclarations.

•• Seulement, elle revendait ces cartouches à sa fille et à deux autres personnes de sa connaissance.

Et ces trois interlocuteurs étaient alimentés suffisamment régulièrement pour exercer, là encore en toute discrétion, une activité de revendeurs dans leurs cercles de relations respectifs : la famille, les amis, etc.

•• Les gendarmes ont donc aussi auditionné quelques clients finaux : ils achetaient leurs cartouches de cigarettes au prix de 55 euros.

La retraitée a déclaré aux gendarmes que les cartouches, acquises en Pologne, lui coûtaient 40 euros. Elle a dû en ramener suffisamment pour que la petite organisation y trouve vraiment son compte. Et qui aurait importuné une brave retraitée revenant de sa famille en Pologne ?