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1 Juil 2020 | International
 

Au Canada, les pompiers forestiers redoutent les feux de camp mal éteints en forêt mais les pompiers urbains s’inquiètent d’un autre type de péril : les pots de fleurs qui s’embrasent en raison des mégots de cigarette qui y ont été jetés.

Depuis janvier, les pompiers de Montréal ont été appelés à intervenir pour éteindre 125 brasiers causés par des mégots dans des jardinières. En comparaison, il y avait eu 50 incendies de ce type au cours de la même période en 2019, et 109 en 2018.

•• Certains de ces incendies ont entraîné des dégâts matériels importants. Par exemple, le 11 juin, un édifice de 14 logements a été lourdement endommagé par des flammes qui avaient pris naissance dans un pot de fleurs sur la terrasse aménagée d’un toit.

Le temps chaud et sec des dernières semaines explique en partie ces incidents, selon Louise Desrosiers, chef de section prévention à Sécurité Incendie de Montréal (SIM). « Mais on remarque aussi que les gens semblent avoir profité plus de leurs terrasses et de leurs balcons en raison du confinement » poursuit-elle.

•• La terre des bacs à fleurs contient souvent de la tourbe ou de la mousse de sphaigne, pour aérer, et des engrais chimiques … ce qui favorise les incendies. Allumé par les mégots jetés dans le terreau, le feu peut couver pendant quatre ou cinq heures avant de s’embraser et de se communiquer à une terrasse ou un balcon. Comme il n’y a pas de détecteur de fumée à l’extérieur, il peut s’écouler beaucoup de temps avant qu’une alerte soit déclenchée.

Le SIM prépare une campagne pour sensibiliser la population à l’importance de se débarrasser des mégots de façon sécuritaire.