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2 Nov 2020 | Observatoire
 

Au jour J du #MoisSansTabac (voir 31 octobre) et du J + 3 du reconfinement, France Bleu Hauts-de-France a tâté le terrain auprès des fumeurs nordistes, dans une région à forte prévalence tabagique (30,8 %).

Avec le contexte actuel de l’épidémie de coronavirus, de nombreux fumeurs l’avouent : il va être difficile de se motiver pour arrêter.

« Arrêter de fumer là-maintenant, c’est pratiquement mission impossible » explique un jeune commerçant lillois, « le stress quotidien, la pression qu’on a avec la Covid et le confinement maintenant. C’est compliqué … ».

•• Compliqué aussi d’arrêter pour ceux qui vont passer le confinement chez eux en télétravail : « je vais me retrouver toute seule chez moi. Au bureau, je peux décrocher quelques heures, mais à la maison la tentative est beaucoup plus forte, le paquet est toujours juste à côté. Donc non, je ne me sens pas nerveusement capable d’arrêter à ce moment-là. »

•• Une habitante à Sequedin, au sud de Lille, y croi t…. mais pour les autres : « je pense que certains auront la motivation de se dire « j’arrête de fumer, je me remets au sport », mais à mon avis il y en aura beaucoup, comme moi, qui profiteront de chaque sortie dehors pour faire une petite pause cigarette. »

•• La difficulté n’est pas forcément la même en fonction du lieu de confinement : « personnellement, j’habite dans une maison et j’ai toujours fumé dehors » confie un autre Lillois, « mais si j’étais en appartement, l’odeur ne serait pas très agréable et ça pourrait potentiellement être un argument pour arrêter ».

•• Sur Sud Radio, Olivier Smadja, tabacologue et chef de projet à Santé publique France assure que « les bienfaits du Mois Sans Tabac ont été démontrés par les Anglais et des équipes de recherche en France (…) après 30 jours, les signes les plus sévères du sevrage ont disparu. On a fait le plus dur ».