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30 Mar 2016 | Associations
 

Michele DelaunayDepuis le « coup de poing sur la table » de la conférence de presse à l’occasion des 25 ans d’Alliance contre le Tabac (voir Lmdt du 8 janvier), Michèle Delaunay était restée (médiatiquement) en retrait sur la polémique des « zones fumeurs » provisoirement tolérées dans l’enceinte de certains lycées depuis l’instauration de l’état d’urgence. Sollicitée, ce mercredi 30 mars, dans la « Grande Matinale » de Sud Radio, sur les plaintes en cours (voir Lmdt du 29 mars), la présidente de l’association a rompu le silence … avec une argumentation faisant feu de tout bois. 

. Olivier Freiss : quelle différence entre des élèves qui fument à l’extérieur de l’enceinte et des élèves qui fument à l’intérieur de l’enceinte ?

Michèle Delaunay : « … Les uns ne violent pas la loi, les autres la violent deux fois. D’une part, il est interdit de manière absolue de fumer dans l’enceinte des établissements scolaires. D’autre part, il est interdit de vendre du tabac aux mineurs. Quand aux proviseurs, qui, selon une phrase qui semble le permettre, installent des coins fumoirs dans les établissements, c’est une aberration. Alors que notre gouvernement, avec le Plan national de Réduction du Tabagisme, vise en premier les jeunes … »

• O. F. : Il semble difficile d’interdire à des adolescents … et, en cet état d’urgence, pourquoi ne pas être indulgent ?

• M. D. : « Il n’est pas difficile d’interdire puisque la loi est là. Quand il a été interdit de fumer dans les avions pour des raisons de sécurité, qui a râlé ? … Il faut justement se saisir de l’état d’urgence pour montrer l’extrême dangerosité du tabac. Ces jeunes ont beaucoup plus de chances de mourir du tabac que du terrorisme ».