On parlait beaucoup jusqu’à maintenant du bus d’Aurillac (un système hebdomadaire d’autocar allant à la frontière espagnole et permettant de faire ses emplettes dans les Ventas / voir Lmdt du 15 décembre 2013), on aura maintenant à l’esprit le garage de Clermont-Ferrand.
Ce mercredi 7 octobre, les policiers de la sûreté départementale du Puy-de-Dôme perquisitionnent un garage clermontois loué par un Arménien de 49 ans. Lequel était sous surveillance depuis août. Et c’est le constat d’une transaction à la sauvette dans une rue commerçante de la capitale auvergnate qui a amené les forces de l’ordre à agir.
Bonne pioche : 739 cartouches de cigarettes et 306 boîtes de tabac provenant apparemment du Luxembourg comme de Russie sont trouvées. Et une cagnotte de 2 700 euros.
Surprise : le trafiquant a déjà été surpris par les Douanes en possession de 27 kilos de tabac, à chaque fois, en 2010 et 2013.
Épilogue provisoire : sa garde à vue levée, ce vendredi 9 octobre, l’Arménien est convoqué au tribunal pour décembre.
Deux questions : comme leurs collègues de Clermont, combien de buralistes de grandes villes de la France non-frontalière ont ainsi des « collègues » cachés mais actifs ?
Y a-t-il un suivi par les Douanes des trafiquants déjà pris sur le fait ? Ce n’est pas le premier cas caractérisé de récidive que nous relatons (voir Lmdt du 26 septembre 2015).
En tout cas, tout indique que le marché parallèle se développe fortement en Auvergne : une demi-tonne de tabac saisie par les Douanes en 2014 (sur les routes ou dans des plateformes de fret ainsi que des centres postaux). Le double de l’année précédente.