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14 Fév 2016 | Trafic
 

CambriolageLa presse régionale en parle depuis plusieurs jours.

Et c’est un butin significatif que les gendarmes de la section de recherches de Besançon ont saisi lors d’une vague d’interpellations, liées à un trafic de cigarettes récupérées lors de cambriolages chez des buralistes de l’Ain et du Jura : une dizaine de montres, environ 80 bijoux, 159 000 euros en liquide, une voiture volée et un pistolet de 9 mm.

Les enquêteurs sont toujours en train de démêler les fils de ce trafic. Où plusieurs équipes se seraient réparties les tâches : surveillance des dates de livraison chez les buralistes ; cambriolages et revente du tabac.

Une trentaine de cambriolages commis, ces derniers mois, seraient attribués aux malfaiteurs : par exemple, dans l’Ain, à Replonges (voir Lmdt du 23 juillet 2015) ou à Pont-de-Veyle (voir Lmdt du 12 février 2016) ; dans le Jura, à Bois-d’Amont (voir Lmdt du 23 juillet 2015), à Messia-sur-Sorne (voir Lmdt du 3 juin 2015), à Courlans (voir Lmdt du 26 mai 2015) et Vaux-lés-Saint-Claude (voir Lmdt du 26 mai 2015).

« Ils ne sont jamais venus quand il n’y avait rien, ils connaissaient les dates de livraison. On était persuadé qu’ils étaient renseignés. Mais comment et par qui, ça, on ne le sait pas » témoigne l’un de ces buralistes dans Le Progrès du samedi 6 février.

Six personnes ont été mises en examen pour recel et association de malfaiteurs. Deux sont en détention provisoire, et les quatre autres placées sous contrôle judiciaire.

Parmi ces derniers, un buraliste de Bourg-en-Bresse (Ain) qui a été perquisitionné, le mercredi 3 février, par la brigade de gendarmerie de Saint-Claude (Jura) – il semblerait que les Douanes averties avec retard n’étaient pas présentes – avant d’être auditionné par un juge à Lons-le-Saunier (Jura), le vendredi 5 février. Pour être, donc, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

Ce buraliste –  qui s’est déclaré « serein » dans la presse locale – a rouvert son établissement, dés le lendemain matin.

Toujours le vendredi 5 février, deux autres buralistes de Bourg-en-Bresse ont reçu la visite de gendarmes, mais sans suites.

L’instruction se poursuit, menée par ce juge de Lons-le-Saunier, lequel travaillerait sur un dossier de plus de 4 000 pages.

Ces nouvelles ont semé la stupéfaction parmi les buralistes de la région. Dans Le Progrès du mercredi 10 février, Christian Muret, président de la chambre syndicale des buralistes de l’Ain réagit : « on n’a pas besoin de cela ! Quand on est buraliste, on signe un traité de gérance et on respecte les règles du jeu dans les moindres détails. S’il était avéré que des marchandises illégales ont été découvertes par les gendarmes dans ce débit de tabac, les douanes devraient recevoir un document l’attestant et il serait fermé provisoirement (…) ».

Christian Muret explique aussi n’avoir jamais eu « connaissance d’un précédent de ce type. Toutes les cartouches livrées par Logista sont siglées. Des codes sont imprimés. Par ailleurs, chaque carton à destination des débitants est pris en photo à l’usine Logista de Lyon-Mions avant que le couvercle ne soit refermé pour prévenir tout litige. Chaque paquet est donc très facilement retraçable ».