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27 Nov 2020 | Trafic
 

À la sortie du premier confinement, plus d’une cigarette sur dix consommées sur le marché français était de contrefaçon …

C’est ce qui ressort de récentes enquêtes « ramasse-paquets » dont Seita livre les résultats dans un communiqué que nous reproduisons ci-dessous. (Voir aussi 25 et 26 juillet ainsi que des 27 et 29 juin).

« L’étude Empty Pack Survey, menée les 2ème et 4ème trimestre de chaque année, permet de définir l’origine des cigarettes consommées par les fumeurs français.

•• La provenance des cigarettes consommées en France se décompose comme suit en juin 2020 :

Cigarettes achetées dans le réseau des buralistes : 76 %

Cigarettes achetées hors du réseau des buralistes : 24 % dont 12,1 % d’achats transfrontaliers et 11,9 % de contrefaçons et marques clandestines

•• Une consommation des cigarettes de contrefaçon multiplié par 3 en France en 1 an

Si la part de cigarettes achetées hors du réseau des buralistes baisse sensiblement entre le 2ème trimestre 2019 et le 2ème trimestre 2020 grâce au confinement et aux fermetures des frontières (-3,5 points), celle de cigarettes de contrefaçon passe de 4,1 % à 11,9 % de la consommation totale.

Plus d’1 cigarette sur 10 consommées par les fumeurs était donc issue de la contrefaçon en juin 2020.

•• L’étude met en avant, une explosion de la contrefaçon dans toutes les régions de France et particulièrement marquée dans les régions suivantes :

en Auvergne-Limousin, avec une multiplication par 23 des cigarettes de contrefaçon (0,3% en juin 2019 du total des cigarettes consommées à 6,1 % en juin 2020)

en Bretagne, avec une multiplication par 17 des cigarettes de contrefaçon (0,9% en juin 2019 du total des cigarettes consommées à 15,4 % en juin 2020)

en Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec une multiplication par 9 des cigarettes de contrefaçon (1,9 % en juin 2019 du total des cigarettes consommées à 16,8 % en juin 2020)

•• Pour Hervé Natali (photo), Responsable des Relations territoriales Seita : « l’explosion de la contrefaçon est alarmante, particulièrement d’un point de vue sanitaire : les fumeurs consomment des produits qui ne font l’objet d’aucun contrôle. Cependant, la situation était malheureusement prévisible. Le confinement, provoquant la fermeture des frontières, a incité ceux qui, auparavant, allaient se fournir en Belgique ou en Espagne, à chercher des sources d’approvisionnement moins chères que leur buraliste. Quand les consommateurs trouvent le prix trop élevé, ils cherchent une alternative, qui n’est pas forcément la bonne. »