Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
24 Mar 2017 | Profession
 

Les professionnels du trot, du galop et de l’obstacle vont se rassembler, le mercredi 29 mars à Paris, pour réclamer l’abandon d’un projet de la Française des jeux qui pourrait accroitre la concurrence avec le PMU, et mettre en péril la filière Cheval financée par les paris hippiques, annonce aujourd’hui l’AFP dans une dépêche que nous reproduisons ci-dessous.

•• La FDJ doit expérimenter début avril l’extension à ses points de vente de la prise de paris sportifs en direct, ou live betting, qui permet aux joueurs de miser durant les rencontres sportives et pas seulement avant le coup d’envoi. Le live betting, qui n’est pas autorisé pour les courses hippiques, est limité actuellement aux paris sportifs réalisés en ligne.

Les professionnels y voient une nouvelle occasion pour la FDJ d’accroitre ses parts sur le marché du pari sportif et donc « une concurrence déloyale qui met en péril la survie de la Filière Cheval ». Mercredi, le cascadeur équestre Mario Luraschi emmènera à cheval le cortège. Les organisateurs attendent près de 5.000 personnes, dont certaines avec leurs chevaux montés et attelés, à 13h15 Porte Dorée.

•• Depuis des mois l’ensemble de la filière hippique se mobilise pour tenter d’enrayer la chute des paris hippiques et des recettes du PMU provoquée, entre autres, par un transfert d’enjeux massif vers les paris sportifs de la FDJ. En 2016, le PMU a enregistré une baisse de 4% des enjeux hippiques.

Pour Thibault Lamare, porte-parole du récent mouvement des Jeunes professionnels de la Filière Cheval (JPFC), c’est « la mort assurée de la filière cheval », a-t-il dit, ce vendredi 24 mars à l’AFP.

« Nous nous mobiliserons pour que le gouvernement abandonne ce projet accordé par le ministère de l’Économie et des Finances, mortifère pour 180.000 emplois, l’activité des zones rurales et l’aménagement du territoire français », a-t-il ajouté.

•• « À n’en pas douter », ce projet « créera une concurrence supplémentaire qui détournera inévitablement des joueurs du pari hippique, et engendrera de nouvelles pertes de parts de marché pour le PMU », a estimé la sénatrice Anne-Catherine Loisier (UDI), présidente de la Section Cheval au Sénat. Selon elle le gouvernement « doit assurer la régulation entre les deux opérateurs du réseau en dur, comme le prévoit la loi du 12 mai 2010, qui l’oblige à veiller au développement équilibré et équitable des différentes catégories de jeux, et ce dans l’intérêt de la filière équine ! ».

Thibault Lamare a rappelé que le PMU réalise 80 % de son chiffre d’affaires dans les points de vente en dur.