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14 Juil 2018 | Profession
 

L’intersyndicale de la société Odéolis a lancé une action pour protester contre la perte d’un contrat de maintenance des terminaux du PMU, qui pourrait entraîner l’arrêt d’un contrat similaire avec la Française des Jeux (FDJ), a-t-on appris vendredi de source syndicale, rapporte une dépêche AFP.

Selon l’intersyndicale CGT, Unsa, CFDT, CFTC, FO et CFE-CGC d’Odéolis, à terme ce sont les « 310 emplois » de cette PME qui « sont condamnés ».

•• « En octobre 2017 », l’entreprise a « perdu un appel d’offres lancé par le PMU sur plusieurs lots », dont « la maintenance informatique de tous ses points de vente », a indiqué la source syndicale. Odéolis et ses « 310 CDI » n’ont été retenus « pour aucun lot » face à l’offre d’un coût inférieur présentée par une société comptant « 35 à 40% d’autoentrepreneurs » dans ses effectifs, a précisé cette source.

La perte de ce contrat « au 1er janvier 2019 » est « un arrêt de mort » pour Odéolis, selon elle, car l’entreprise devra alors supprimer des emplois, ce qui va affaiblir son « maillage de 52 sites » actuellement « nécessaire pour le contrat avec la FDJ qui demande des interventions rapides ».

•• Pour protester, « depuis trois semaines », les salariés d’Odéolis retiennent les pièces défectueuses des terminaux du PMU au lieu de les envoyer chez les fabricants, dont les stocks de pièces en bon état « s’amenuisent », selon la source. Et « vendredi 13 » juillet, jour phare des jeux d’argent, « les salariés ont retardé de quelques heures les interventions à la FDJ ».

En perdant les « 10 à 11 millions d’euros » de chiffre d’affaires annuel du contrat PMU, Odéolis réalisera environ « 50 % de son chiffre d’affaires total » avec la FDJ, alors que celle-ci « ne peut recourir à un sous-traitant présentant un taux de dépendance de plus de 25 % à son égard », a expliqué la source.

•• « Les difficultés ou craintes d’Odéolis ne sont pas liées à la FDJ mais à la perte de contrat d’un autre client qui représentait un tiers de l’activité », a déclaré la FDJ, sollicitée par l’AFP.

Issue d’une filiale de la FDJ, Odéolis, qui a changé plusieurs fois de propriétaires depuis 1998, a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros, dont « environ 10 millions » venus de la FDJ, selon la source syndicale.