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« Le Luxembourg ne sera pas le nouvel Amsterdam » promet le ministre de la santé luxembourgeois, Étienne Schneider, dans une interview accordée au Républicain Lorrain et publiée ce 1er septembre. Le Luxembourg espère parvenir à la légalisation du cannabis d’ici deux ans (voir Lmdt des 13 août et 30 mai).

« Nous avons décidé de nous remettre en question » affirme-t-il, en admettant que la répression ne suffit pas. Depuis 40 ans, « notre politique antidrogue ne fonctionne pas ».

« Au Luxembourg comme dans d’autres pays, on a beau interdire tout ce qu’on veut », les drogues se vendent et le marché noir explose, constate-t-il. Un marché noir où circulent souvent des produits contrefaits et dangereux : « c’est de la merde » résume-t-il franchement.  Le Luxembourg a donc « fait le choix de légaliser la production, la distribution, la consommation et la possession de cannabis ».

•• Le cannabis vendu au Luxembourg sera, donc, de qualité, et le niveau de THC (la substance active) sera strictement contrôlé.

« Nous serons exigeants sur la vérification du lieu de résidence des clients pour éviter le tourisme du cannabis. Nous ne voulons pas que Luxembourg soit le nouvel Amsterdam. Il sera de toute façon seulement autorisé de consommer en privé, pas dans la rue, ni dans les bistrots et cafés. Nous avons conscience que les pays voisins observent avec attention notre processus. Je comprends qu’ils soient inquiets si le cannabis est vendu aux frontaliers. Mais ça ne sera pas le cas ».

•• « Actuellement, nous travaillons sur le contenu de notre projet. La note stratégique sera discutée au Conseil des ministres à la rentrée. Après, je vais contacter mes trois homologues des pays frontaliers et peut-être discuter avec eux de leur position sur le cannabis ».